Le géant pétrolier franco-britannique Perenco prévoit d’injecter près de 1 000 milliards de Fcfa dans ses opérations en Afrique centrale. Ces investissements visent à accroître la production pétrolière et gazière dans des pays clés tels que le Gabon, le Cameroun, le Congo, le Tchad et la RDC, consolidant ainsi sa position sur ce marché stratégique.
En 2025, Perenco projette de consacrer 75% de son budget global d’investissements, soit environ 1,5 milliard de dollars (près de 900 milliards de Fcfa), aux opérations en Afrique centrale. Cette région, riche en ressources en hydrocarbures, attire l’intérêt de nombreux acteurs du secteur en raison de ses récentes découvertes et de ses accords renouvelés avec divers États. Le PDG de Perenco, Armel Simondin, a souligné l’importance stratégique du gaz naturel dans le cadre de la transition énergétique : « Le gaz joue un rôle clé et constitue une partie très importante de notre stratégie future. »
Le Gabon, représentant environ un quart de la production totale de Perenco, recevra une attention particulière. Bloomberg rapporte que le groupe prévoit des investissements conséquents pour la construction de pipelines alimentant une nouvelle usine de gaz naturel liquéfié (GNL) d’une capacité de 700 000 tonnes par an. Cette infrastructure s’inscrit dans un plan de relance élaboré après l’incendie survenu en mars 2024 sur la plateforme offshore Becuna, qui a provoqué une baisse de 10,8% de la production gabonaise au deuxième trimestre. Pour surmonter ce défi et renforcer ses activités dans le pays, Perenco a engagé près de 1 milliard de dollars (environ 586,5 milliards de Fcfa) dans la construction de l’unité de GNL du terminal pétrolier de Cap Lopez.
Au Cameroun, Perenco poursuit ses projets d’expansion. La société a renouvelé récemment ses permis d’exploitation et se trouve en négociation avancée avec le gouvernement pour lancer l’exploitation des champs transfrontaliers de Yoyo-Yolanda, situés à la frontière avec la Guinée Équatoriale. Ce projet pourrait débuter prochainement, renforçant la collaboration régionale et la production énergétique.
Au Tchad, après des interruptions liées à la pandémie de COVID-19, Perenco relance ses opérations sur les sites de Badila et Mangara et prévoit de redynamiser les champs de Krim. Le Congo, autre pilier de la stratégie africaine de Ferenc, bénéficiera aussi de nouveaux investissements, notamment après le rachat des actifs d’Eni SpA. L’entreprise discute actuellement avec le gouvernement congolais pour prolonger les licences en cours et envisage de nouveaux rachats d’actifs auprès d’autres grandes compagnies pétrolières.
Perenco vise à augmenter sa capacité de production globale, actuellement estimée à 500 000 barils par jour, grâce à ses investissements en Afrique centrale. Ces initiatives visent non seulement à stimuler la croissance, mais aussi à renforcer la résilience face aux fluctuations du marché mondial des hydrocarbures. Par ce positionnement, Perenco se prépare à jouer un rôle majeur dans l’approvisionnement énergétique de la région et dans la transition vers des sources de gaz non exploitées, consolidant sa place de leader dans le secteur énergétique africain.