Zone Cemac – Le Cameroun, leader de la croissance économique en 2025 avec 4,2 % selon le FMI

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Le Cameroun se positionne en tête de la croissance économique au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) avec un taux de 4,2 % prévu en 2025, selon le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI). Une performance qui confirme son rôle de moteur économique de la région, suivi par le Tchad et le Congo.

D’après le dernier rapport du FMI intitulé « Perspectives économiques régionales : Afrique subsaharienne », le Cameroun est projeté comme la locomotive de la croissance économique de la zone Cemac en 2025. Avec un taux de croissance prévu de 4,2 %, le pays consoliderait son statut de pilier économique de l’union monétaire. Après avoir enregistré une croissance de 3,2 % en 2023, l’économie camerounaise devrait atteindre 3,9 % en 2024 avant de poursuivre sur une courbe ascendante en 2025. Ces performances témoignent d’une dynamique positive malgré un contexte économique et social incertain.

Derrière le Cameroun, le Tchad et le Congo complètent le trio de tête. Le Tchad devrait atteindre un taux de croissance de 3,8 % en 2025, soit une progression notable par rapport aux 3,2 % attendus en 2024. Quant au Congo, il devrait connaître une augmentation de 3,2 % à 3,7 % entre 2024 et 2025. Cette progression marquerait une amélioration de la conjoncture économique de ces deux pays, soutenue par des efforts de stabilisation et de diversification économiques. La Centrafrique verrait également son produit intérieur brut (PIB) s’améliorer, avec une prévision de 2,9 % en 2025 contre 1,4 % en 2024. En revanche, le Gabon et la Guinée équatoriale seraient confrontés à des perspectives moins favorables. Le Gabon passerait de 3,1 % en 2024 à 2,6 % en 2025. La Guinée équatoriale subirait une récession marquée, avec une croissance en recul de -4,8 % après un rebond de 5,8 % en 2024.

Le FMI souligne que ces prévisions restent soumises à des incertitudes majeures. Les changements climatiques, auxquels les pays de la Cemac sont particulièrement exposés, constituent une menace pour la stabilité économique. Par ailleurs, le contexte social, marqué par des tensions électorales dans plusieurs pays dont le Cameroun, la Centrafrique et le Gabon, pourrait compromettre la croissance prévue. Ces facteurs pourraient peser sur la confiance des investisseurs et la stabilité économique générale.

La Cemac, avec son taux de croissance projeté de 3 % en 2025, affiche des performances globalement inférieures à celles de sa jumelle, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Cette dernière devrait connaître une croissance de 6,6 % en 2025 après un taux de 6,2 % en 2024. Cette différence s’explique en partie par la diversification économique plus avancée de l’Uemoa, soutenue par des économies dynamiques comme celles du Ghana, du Sénégal, du Botswana et du Zimbabwe.

Malgré une croissance modérée par rapport à d’autres régions d’Afrique subsaharienne, la Cemac peut capitaliser sur la performance de pays comme le Cameroun pour impulser une nouvelle dynamique économique. Les autorités et les acteurs économiques devront redoubler d’efforts pour surmonter les défis structurels et sécuritaires et garantir une croissance soutenue et inclusive pour l’ensemble des États membres.

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