Santé publique en Afrique – Un engagement renouvelé pour l’accès aux médicaments de qualité

l’Association de Distribution Pharmaceutique Africaine
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Le 22 octobre 2024, Douala a accueilli la 3ème édition de l’Assemblée thématique de l’Association de Distribution Pharmaceutique Africaine (ADPA), sous la présidence du Ministre de la Santé Publique, Dr MANAOUDA Malachie. L’événement, axé sur la disponibilité et l’amélioration de l’accès aux médicaments de qualité, a réuni les acteurs du secteur pharmaceutique pour discuter des défis et des solutions visant à renforcer les systèmes de santé africains.

Douala, capitale économique du Cameroun, a été l’épicentre des discussions sur l’avenir de la distribution pharmaceutique en Afrique ce 22 octobre 2024. À l’occasion de la 3ème édition de l’Assemblée thématique de l’Association de Distribution Pharmaceutique Africaine (ADPA), le Ministre de la Santé Publique, Dr MANAOUDA Malachie, a réitéré l’engagement de son gouvernement à améliorer l’accès aux médicaments de qualité pour tous les Africains.

Dans son allocution, le Ministre a mis en lumière l’importance cruciale de cette rencontre, soulignant que « garantir l’accès aux soins de qualité pour chaque Africain » est un impératif de santé publique. Le choix de Douala pour accueillir cet événement symbolise l’engagement du Cameroun à mener des réflexions collectives sur des questions stratégiques de santé, notamment la distribution pharmaceutique, qui joue un rôle clé dans l’accès équitable aux soins.

Le thème central de l’Assemblée, « La distribution pharmaceutique : disponibilité et amélioration de l’accès aux médicaments de qualité en Afrique », traduit une réalité pressante. Malgré des avancées dans certains pays, de nombreuses régions du continent sont encore confrontées à une distribution inefficace des médicaments, souvent en raison de pénuries ou de la mauvaise qualité des produits disponibles. Le Dr MANAOUDA l’a affirmé sans détour : « Il est inacceptable que des millions d’Africains soient privés de soins en raison de la pénurie ou de la mauvaise qualité des médicaments ».

Cet enjeu devient d’autant plus critique à l’heure où le Cameroun lance la première phase de sa Couverture Santé Universelle (CSU). Ce projet ambitieux vise à offrir des soins accessibles à tous, indépendamment de la classe sociale ou du statut économique. Dans cette optique, la disponibilité de médicaments de qualité devient essentielle pour le succès de la CSU et, plus largement, pour l’amélioration des systèmes de santé en Afrique.

Toutefois, les défis restent nombreux. Le secteur pharmaceutique en Afrique est freiné par la prolifération de la vente illicite de médicaments, le non-respect des normes de distribution et un contrôle parfois défaillant des importations. Ces obstacles compromettent non seulement la qualité des médicaments, mais aussi leur accessibilité pour les populations vulnérables.

Le récent rappel, lors de la Journée Africaine de Lutte contre les Faux Médicaments, le 12 octobre 2024, a souligné l’urgence d’une action collective pour combattre ce fléau. Selon le Ministre de la Santé, aucune avancée ne pourra être réalisée sans une coordination rigoureuse entre les différents acteurs de la chaîne d’approvisionnement. « Il n’existe aucune possibilité de lutte contre les faux médicaments sans une mise en commun des efforts de tous les acteurs », a-t-il rappelé.

Trois grandes pistes de solutions ont été esquissées pour relever ces défis au cours de cette assemblée. Tout d’abord, renforcer la réglementation et la lutte contre les médicaments falsifiés est une priorité. Une coopération régionale et internationale est nécessaire pour mettre fin à ce fléau qui coûte des vies et affaiblit les systèmes de santé.

Ensuite, la production locale de médicaments doit être encouragée. Réduire la dépendance aux importations est crucial pour éviter les perturbations d’approvisionnement, comme l’a souligné Dr MANAOUDA. Enfin, l’accessibilité équitable aux médicaments doit être assurée, quel que soit le lieu de résidence ou le statut économique. Cela passe par des investissements dans les infrastructures de santé et la logistique, pour que chaque Africain ait accès aux soins de qualité, peu importe sa localisation.

Le Dr MANAOUDA Malachie a conclu en appelant à une action collective pour assurer la distribution équitable des médicaments essentiels, tout en respectant les standards de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). « Nous avons l’opportunité, grâce à nos discussions, de poser des bases solides pour l’avenir de notre secteur », a-t-il déclaré, invitant les participants à transformer ces réflexions en actions concrètes et tangibles pour le renforcement des systèmes de santé africains.

Les discussions de cette Assemblée thématique de l’ADPA augurent des perspectives prometteuses pour un secteur pharmaceutique plus robuste en Afrique, avec pour objectif ultime de garantir l’accès universel à des médicaments de qualité.

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