Enseignement supérieur – La Conac lance une campagne de sensibilisation sur les faux diplômes

La Conac lance une campagne de sensibilisation sur les faux diplômes
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Mère des universités camerounaises, l’Université de Yaoundé 1 a été choisie le 22 octobre 2024, pour lancer officiellement cette campagne qui va durer 13 jours.

En implantant le tout premier panneau de cette campagne qui va s’étendre à 85 autres institutions publiques et privées. Rev Dr Dieudonné Massi Gams a rappelé aux cop’s de Yaoundé 1 que, « A cause d’un faux diplôme, un (e) étudiant (e) d’aujourd’hui peut compromettre sa carrière de demain et même mettre en danger sa propre vie ou la vie d’autrui ».

Selon la Conac, cette campagne s’inscrit dans le souci de faire adopter auprès de la communauté universitaire en général et les étudiant(e)s en particulier, l’intégrité comme valeur cardinale.  En effet, à la lecture du panneau où il est écrit, « CHER COP’S, FAIS GAFFE ! DIS NON AUX FAUX DIPLÔMES. EVITE LE PIÈGE DE LA FACILITÉ, SOIS INTÈGRE, ASSURE TON AVENIR ! ». La Conac met en vitrine un message à la fois incisif et interpellateur, un mémo qui devrait rappeler aux étudiantes et aux étudiants, les méfaits des faux parchemins et le danger que cela peut induire dans leur vie et leur carrière future.

Alors que le même message sera affiché sur 149 autres panneaux qui seront placés dans différents campus universitaires à travers le territoire national. Le constat de terrain révèle que les faux diplômes a pris ses habitudes dans le quotidien des cop’s et des familles. D’ailleurs une scène théâtrale du Club Intégrité de l’Université de Yaoundé 1 l’a si bien exprimée.

Le faux diplôme, un cancer difficile à guérir

Le milieu estudiantin reste confronté à l’hydre du faux diplôme, au point où de coins névralgiques de cette activité sont connus de tous. Des officines lugubres du quartier Bonamoussadi (quartier le plus proche de l’Université de Yaoundé 1) aux Notes Sexuellement Transmissibles observables au sein des campus universitaires. Ces pratiques qui tendent à se normaliser, doivent être condamner et dénoncer avec la dernière énergie, afin de rehausser le système de diplomation camerounais. Un système qui subit une dégradation certaine tant au niveau national qu’international. À titre d’illustration, au cours des dernières années, des contrôles des parchemins des candidats aux différents recrutements dans les administrations publiques et privées ont démasqué plusieurs cas de faux diplômes. La détection, il y’a peu de 1312 faux diplômes dans le processus de recrutement des jeunes gendarmes et soldats pour le compte de l’exercice 2024, reste une démonstration de ce que le milieu jeune tend à être gangrené par le faux et l’usage du faux, des infractions assimilables à la corruption.

Faut pas ndem

Le recours aux faux diplômes engage les divers acteurs à des poursuites judiciaires tel que stipulé par le code pénal camerounais. En effet, à cause d’un faux diplôme, on peut se retrouver en prison pour faux et usage de faux ; faux en écritures publiques ou pour toute autre infraction punie par la législation camerounaise. Outre la case prison, ces actes impactent significativement sur les volets social et professionnel. Au-delà de trouver un emploi décent, en recourant au faux diplôme, « Un faux médecin posera de faux diagnostics. Un faux ingénieur en bâtiment concevra des édifices non conformes et dangereux. Un faux journaliste diffusera des fausses informations qui pourraient mettre en péril des réputations établies et même mettre en danger la paix sociale ou la sécurité nationale », a souligné Rev Dr Dieudonné Massi Gams.

Face à ces dérives, la Conac interpelle aussi bien toutes les institutions universitaires et Grandes Écoles du Cameroun, que les étudiants. Comme pilule thérapeutique, le Président de la Commission nationale anti-corruption invite les cop’s de toutes les institutions universitaires publiques et privées à cultiver la valeur travail comme seule et unique voie qui les conduira à l’obtention des diplômes et assurera, d’une certaine manière les chances d’intégrer le marché de l’emploi. Au demeurant, et comme il ne faut pas ndem, les cop’s sont appelés à travailler sans cesse, à être intègre. À refuser la facilité et à dénoncer les faux diplômes.

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