Le ministre du Commerce du Cameroun, Luc Magloire Mbarga Atangana, a rencontré Giuseppina Piccigallo, présidente de la chocolaterie Domori, qui exprime un intérêt croissant pour le cacao camerounais, soulignant la nécessité de soutien public pour renforcer cette collaboration.
Le 14 octobre 2024, à Yaoundé, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a accueilli Giuseppina Piccigallo, présidente de la renommée chocolaterie italienne Domori. Fondée en 1997, cette entreprise est reconnue parmi les leaders mondiaux de la transformation du cacao fin et se classe parmi les dix meilleures chocolateries au monde. Lors de cette rencontre, Piccigallo a souligné l’importance d’un soutien accru des pouvoirs publics camerounais pour promouvoir le cacao camerounais sur la scène internationale.
« Avoir l’appui des pouvoirs publics est crucial pour nous, car nous nous engageons à valoriser les pays producteurs comme le Cameroun », a-t-elle déclaré. Elle a également mis en avant la qualité des fèves camerounaises, notant que « le cacao du Cameroun est bien fermenté et possède un arôme distinctif, ce qui permet de produire un chocolat de haute qualité ». Cette reconnaissance n’est pas anodine, car Domori a déjà établi un partenariat fructueux avec la coopérative de Nkog-Ekogo, dirigée par Aristide Tchemtchoua.
Depuis plusieurs années, Domori collabore avec cette coopérative, cherchant à étendre ses activités grâce à un soutien renforcé des autorités camerounaises. Avec plus de 170 tonnes de cacao transformées chaque année, Domori se distingue par son approche novatrice, axée sur la qualité. L’entreprise a été pionnière dans la production de chocolat à partir de fins de cacao, en s’appuyant sur une recette ancestrale qui n’utilise que de la pâte de cacao et du sucre. Son offre comprend une vaste gamme de chocolats gourmets destinés à la pâtisserie, à la haute restauration et aux commerces spécialisés.
Pour le ministre Atangana, l’intérêt croissant de Domori pour le cacao camerounais est un signe clair de la qualité des fèves du pays. Il estime que cette dynamique peut renforcer la position du Cameroun en tant que producteur de cacao de qualité, créant de nouvelles opportunités pour les agriculteurs et les entrepreneurs locaux. Cette perspective s’inscrit dans une volonté globale de valoriser les produits locaux sur le marché international.
En plus de Domori, d’autres acteurs, notamment des membres de la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France, explorent également les possibilités offertes par les fèves camerounaises, collaborant avec plusieurs coopératives locales. La coopérative Nkog-Ekogo a joué un rôle clé dans l’établissement de partenariats entre chocolatiers français et producteurs camerounais, contribuant à renforcer les liens entre ces deux régions.
Avec un centre de traitement post-récolte des fèves de cacao, fruit d’un partenariat avec le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) et la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France, Nkog-Ekogo se positionne comme un acteur essentiel de la filière. Cette initiative vise à améliorer la qualité du cacao camerounais, rendant ainsi le pays encore plus attractif pour des entreprises comme Domori.
L’avenir du cacao camerounais s’annonce prometteur, renforcé par des collaborations internationales et un soutien local déterminé à promouvoir ses atouts sur le marché mondial.