Financements de la Bdeac – Les transports et la santé ont été privilégiés en 2023

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Inscrits dans l’atteinte des objectifs de développement durable définis par les Nations Unies, d’importants financements ont été accordés à plusieurs projets structurants dans les secteurs de la santé et des transports, révèle le rapport 2023 de la Banque de développement des Etats de l’Afrique Centrale (Bdeac).

À en croire ledit rapport, dans le secteur de la santé, un projet de construction et d’équipement d’hôpitaux généraux a été financé à hauteur de 30 milliards de Fcfa. Sur le terrain l’entreprise Austral Construction devrait procéder à la construction et l’équipement des hôpitaux généraux de Sibiti et Ouesso en République du Congo. Chacun des hôpitaux, d’une superficie de 5 hectares, comprendra des bâtiments de 12 000 m2 pour 210 lits, ainsi que des équipements médicaux de pointe. Ce projet ambitieux permettra de doter chaque département du Congo d’infrastructures hospitalières modernes et performantes. Par ailleurs, en fournissant des infrastructures hospitalières de qualité aux populations.

Quant aux financements liés au secteur des transports, le rapport 2023 met en lumière plusieurs projets clés et intégrateurs pour la sous-région. À cet effet, deux projets structurants ont été financés, pour un montant total de 145 milliards de Fcfa. Le premier concerne la réhabilitation de routes dans la zone industrielle et portuaire de Kribi, au Cameroun. D’un coût total de 186 milliards de Fcfa, il vise à réhabiliter 110 km de routes et à en construire 39 km supplémentaires, afin de désenclaver cette zone économique stratégique et d’améliorer les connexions entre le port en eaux profondes de Kribi et l’arrière-pays. Le second projet porte sur la construction d’un pont frontalier entre le Cameroun et la Guinée Équatoriale, sur le fleuve Ntem. Évalué à 122 milliards de Fcfa, il permettra de consolider la coopération entre les deux pays, de stimuler les échanges commerciaux et d’améliorer les conditions de vie des populations locales. Ce pont s’inscrit dans le cadre du plan directeur consensuel des transports en Afrique Centrale émis par la CEAC.

Industrie et agro-industrie

Au rang des projets complémentaires financés par la banque de développement des Etats de l’Afrique Centrale se trouve les secteurs de l’industrie et de l’agro-industrie. Dans lesdits secteurs, quatre projets d’envergure ont été financés, pour un montant global de 11,1 milliards de Fcfa. Ces investissements ambitieux visent à moderniser le tissu industriel de la région, à stimuler la création d’emplois pérennes et à améliorer l’approvisionnement des marchés locaux.

Selon le rapport, le premier projet concerne l’extension de la cimenterie EGIN SA au Cameroun. Il s’agit de porter sa capacité de production de 200 000 à 500 000 tonnes par an, de même que ses capacités de stockage. Ce projet évalué à 19 milliards de Fcfa permettra de produire un ciment de qualité supérieure, à coût compétitif, pour répondre à la demande soutenue du marché camerounais. Le deuxième projet lui, vise à finaliser la construction à Pointe-Noire, au Congo d’une usine ultramoderne de traitement et de valorisation des déchets. D’une capacité annuelle de près de 74 000 tonnes, cette installation modèle traitera les déchets biomédicaux, industriels et ménagers, participant ainsi à la protection de l’environnement.

De même en Centrafrique, un prêt complémentaire de 2 milliards de Fcfa a été accordé pour la création d’un complexe agro-industriel dédié à la culture du palmier à huile. Ce projet ambitieux, localisé dans la Lobaye, comprendra à terme 5000 hectares de plantations industrielles et villageoises. Il vise l’approvisionnement du marché local, l’exportation sous-régionale et la création de plusieurs centaines d’emplois. Toujours en Centrafrique, un financement de 2 milliards de Fcfa a été alloué à la mise en place d’une industrie de transformation de produits agricoles dans la préfecture de la Lobaye. Maïs, soja, manioc et moringa y seront cultivés, puis en partie transformés sur place en farines et huiles. Ce complexe agro-industriel innovant alimentera les marchés locaux et régionaux, tout en générant quelque 400 emplois durant sa phase de démarrage.

Éducation et services

Dans ces secteurs, deux projets prometteurs ont été soutenus pour un montant global de 4,5 milliards de Fcfa. Le premier concerne l’extension des capacités logistiques de l’entreprise camerounaise CAMAS SA, spécialisée dans la manutention et le transport de marchandises. Ce projet stratégique, évalué à près de 6,8 milliards de francs CFA, permettra à CAMAS SA de répondre aux besoins croissants de sa clientèle, notamment de la Sodecoton. Le second projet porte sur la construction à Douala d’un complexe scolaire de haut standing, le Complexe Duval. Ce chantier emblématique chiffré à 9,9 milliards de Fcfa comprendra un imposant bâtiment de 6 étages abritant salles de classe, un amphithéâtre et des bureaux. Il contribuera à la formation des futures élites camerounaises dans un environnement moderne et stimulant.

Outre les secteurs évoqués plus haut, la Bdeac a également orienté son accompagnement dans le secteur immobilier et du tourisme. Ici, quatre projets d’envergure totalisant 45,8 milliards de Fcfa ont été approuvés. Parmi ces projets, l’on note le projet de construction de la Cité des Cinquantenaires, futur quartier résidentiel de standing à Douala. Porté par la SAD, ce complexe ultra moderne comprendra à terme plus de 1000 logements avec commerces et équipements de loisirs. Toujours à vocation résidentielle, le projet Moabi Tower prévoit la construction à Brazzaville d’une tour abritant appartements et bureaux haut de gamme.

Ces projets immobiliers d’envergure favorisent l’accès à un logement convenable pour tous, précise le rapport de la Bdeac. Dans le secteur du tourisme, et spécifiquement l’hôtellerie. Deux complexes hôteliers 5 étoiles devraient également voir le jour, l’un à Brazzaville sous la prestigieuse enseigne Kempinski, l’autre à Malabo en Guinée Équatoriale. Des projets qui contribuent au développement d’un secteur touristique compétitif et porteur d’opportunités. Ces réalisations phares témoignent de l’engagement financier sans faille de la Banque en faveur de la modernisation des grandes métropoles des pays de la zone Cemac. Elles contribueront à l’embellissement du cadre de vie des populations tout en stimulant l’activité économique et touristique.

Globalement, avec tous ces nombreux projets structurants, la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale ne cesse de marquer son engagement en faveur de la transformation structurelle des économies de la sous-région. À terme, la réalisation de ces différents projets ouvrirait la voie à une industrialisation créatrice d’emplois et de richesses durables.

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