Depuis le lancement du marché des titres et son entrée dans ce marché le 23 novembre 2011, le pays de Paul Biya s’est jusqu’ici distingué positivement en honorant ses engagements auprès des investisseurs de la Banque des États de l’Afrique centrale.
Cette observation intervient dans un contexte où le Cameroun vient de contracter un nouvel emprunt sur le marché des titres de la Beac. En effet, le 2 octobre 2024, le pays a réalisé une nouvelle opération d’émission de bons du trésor assimilables (BTA) de 10 milliards de Fcfa. Bien que les résultats de cet autre emprunt n’aient encore été révélés, l’opération s’est déroulée le même jour que le Trésor public camerounais s’apprêtait à effectuer un remboursement de 12 milliards de FCFA, dont l’emprunt remontait à 26 semaines auparavant.
Si pour bon nombre d’observateurs, l’État du Cameroun était à la quête d’une stratégie visant à sécuriser le remboursement des 12 milliards de Fcfa en procédant à un nouvel emprunt de 10 milliards de FCFA. Il faut noter que le pays a fait de cette méthode, un recours récurrent pour honorer ses engagements sur le marché des titres publics. Une pratique qui permet au Cameroun soit d’éviter de recourir à sa trésorerie, voire de réduire drastiquement le recours à celle-ci.
À propos du marché des titres de la Beac, c’est un cadre alternatif permettant aux États de la Cemac de mobiliser des ressources pour la couverture de leurs besoins de financement. À cet effet, le marché régional des titres publics repose sur le mécanisme d’émission des titres publics selon lequel les adjudications des valeurs du Trésor s’effectuent par voie d’appel d’offres, organisées par la Direction nationale de la Beac du pays émetteur. En fait, depuis quelques années déjà, la Beac s’est engagée dans une série de réformes visant à dynamiser le marché monétaire de la Cemac. L’une de ces réformes est la suppression progressive des avances aux Etats membres de la Communauté des États de l’Afrique centrale.