Du 25 au 27 septembre 2024, à l’initiative d’Impact Santé Afrique et ses partenaires, un groupe de média a réaffirmé son engagement dans la lutte contre le paludisme, une aubaine pour poser les jalons du plan d’action 2025, dont les axes principaux visent le renforcement de la sensibilisation auprès des populations, l’exploration des mécanismes liés l’implémentation du cadre multisectoriel afin d’impulser un changement de comportement.
Si l’enquête sur les indicateurs du paludisme au Cameroun (EIPC 2022) révèle un taux de prévalence situé à 26%, et que la tranche d’âge comprise entre 0 et 5 ans reste très affectée par le paludisme. Avec 6 459 013 cas de paludisme et 12 587 décès confirmés, le Cameroun fait toujours partie des 11 pays du monde les plus affectés. Bien que la lutte contre le paludisme au Cameroun soit confrontée à un sérieux problème de financement, notamment un gap de 230 milliards de Fcfa sur les 380 milliards de Fcfa attendus sur la période 2024-2028. L’action des hommes et femmes devrait s’inscrire dans la promotion des bonnes pratiques relatives à la lutte contre le paludisme.
Organisé en travaux de groupes, les médias engagés contre le paludisme au Cameroun ont déroulé le canevas de leur action commune pour l’année 2025. Parmi ces actions, l’on note entre autre des reportages et enquêtes en immersion, l’institution d’une semaine de sensibilisation sur le paludisme par les médias, la multiplication des rencontres d’échanges avec les experts, la production d’un support spécialisé sur la maladie, l’organisation d’un concours des meilleures productions journalistiques sur la paludisme… Etc. Dans un contexte où la lutte contre le paludisme devrait interpeller tous les acteurs, y compris les hommes de médias. Pr Anicet Noah, Dr Junior Voundi du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) et Jacinte Noussi du ministère de la communication ont livré quelques pistes d’action aux journalistes à l’effet de contribuer au changement de comportement au niveau des populations.
Tout en reconnaissant l’esprit créatif et innovant des participants, les responsables d’Impact Santé Afrique ont tenu à évaluer le niveau de satisfaction des membres du groupe de média engagés dans la lutte contre le paludisme. Une évaluation qui a été précédée par une conférence de presse à laquelle, Dr Voundi s’est aisément livré en répondant aux différentes questions. Ouvert au nom du ministre de la Santé Publique par Dr Jean Fosso, Secrétaire Permanent Adjoint du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), avec à ses côtés le délégué départemental de la Communication de la Mefou et Afamba. L’atelier de formation sur la lutte contre le paludisme, dont le fil conducteur était de montrer comment les médias peuvent mieux informer et contribuer à l’adoption des comportements favorables à faire reculer la maladie, a été ponctuée par plusieurs présentations clés.
Celles-ci portaient singulièrement sur les chiffres clés de la lutte contre le paludisme, le financement de cette lutte, la question de la multisectorialité, le rôle des médias dans le changement social et de comportement, les déterminants des comportements liés au paludisme… Etc. Sans oublier, les quatre thématiques ayant meublées les travaux de groupe à savoir : l’approche multisectorielle de la lutte, la sensibilisation des populations sur les interventions, les gaps de financements et de mobilisation des ressources, enfin l’engagement et la mobilisation du groupe de médias engagé dans la lutte contre le paludisme.
