Import-substitution – Focus sur la pomme de terre et la coopération chinoise

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Dans un contexte de modernisation et d’industrialisation, le Cameroun forge de nouveaux partenariats avec la Chine pour renforcer son secteur agricole, notamment à travers la culture de la pomme de terre et du manioc, visant ainsi l’auto-suffisance alimentaire.

Face aux enjeux de l’industrialisation et de la modernisation, le Cameroun s’engage à transformer son paysage économique en s’appuyant sur des partenariats stratégiques, notamment avec la Chine. Lors du Forum de coopération Sino-africaine, le président Paul Biya a souligné la nécessité de financements substantiels pour réaliser la vision d’émergence du pays à l’horizon 2035. « Nous aspirons à bâtir une économie solide, avec des industries locales capables de transformer nos ressources pour satisfaire nos besoins et exporter en grande quantité », a-t-il affirmé.

Les opportunités offertes par cette coopération sont nombreuses, touchant divers secteurs tels que l’agriculture, l’énergie et la santé. Alamine Ousmane Mey, ministre des Finances, a encouragé le secteur privé à saisir ces occasions. Dans le cadre de la politique d’import-substitution, la modernisation du secteur agricole est cruciale pour atteindre l’autosuffisance.

Gabriel Mbaïrobé, ministre de l’Agriculture, a mis l’accent sur les cultures prioritaires, notamment la pomme de terre et le manioc, lors d’une conférence avec des entrepreneurs chinois. Il a expliqué que la Chine, forte dans la production de riz, pourrait apporter son expertise en matière de nouvelles technologies agricoles, comme la bouture apicale racinaire pour la pomme de terre et la production de plants in-vitro pour le manioc.

Depuis janvier 2021, le gouvernement camerounais a instauré une politique d’import-substitution visant à réduire les importations en développant la production locale. La pomme de terre, en particulier, possède un potentiel significatif. En mars 2023, Mbaïrobé a souligné que cette stratégie pourrait créer des emplois et diminuer la dépendance aux importations. La demande de pommes de terre au Cameroun est estimée à un million de tonnes par an, tandis que la production oscille entre 220 000 et 400 000 tonnes.

Le Cameroun aspire à atteindre une production de plus de 900 000 tonnes de pommes de terre d’ici 2030. En 2021, le pays a dépensé près de 743 millions de dollars en importations, soulignant l’urgence d’une stratégie efficace pour développer sa filière. Avec l’appui de la coopération chinoise, le Cameroun espère non seulement renforcer sa sécurité alimentaire, mais également transformer son agriculture en un secteur dynamique et compétitif à l’échelle internationale.

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