Évalué à une production moyenne de 350 000 tonnes par an sur 5 ans, le projet abandonné par le français Eramet serait sur le point d’être repris par la Sonamines, a-t-on appris.
Si pour l’heure, aucune date ne filtre sur le début effectif de l’opération de reprise. De retour d’une mission d’évaluation et de prise en main des installations mises en place par le groupe minier Eramet à Akonolinga. Le Directeur Général de la société nationale des mines, Serge Hervé Boyogueno a tout de même indiqué que, la structure dont il a la charge peaufine en ce moment, une stratégie pour reprendre le site à l’abandon.
Conforté dans cette volonté par l’article 38 de la loi n°2023/014 du 19 décembre portant Code minier, qui stipule que, « Les sites contenant des gisements antérieurement mis en évidence et abandonnés ou retirés à leur découvreur sont systématiquement rétrocédés à l’organisme public dûment mandaté ». La Sonamines évoque, face aux contraintes financières, qu’elle reste ouverte à d’autres modes de financement, l’essentiel étant de développer le projet pour en faire bénéficier les retombées à l’Etat et aux communautés riveraines. Même si la stratégie de financement la plus convoitée est une joint-venture Sonamines-Partenaire. Le préalable est d’avoir la parfaite maîtrise du projet, et d’arrêter un mode d’exploitation rentable, a assuré Serge Hervé Boyogueno.
Alors que les études réalisées par le français Eramet avaient conclu que, le gisement d’akonolinga présentait un risque important tant pour l’environnement que pour la biodiversité. Les responsables de la Sonamines assurent être conscients de la situation, d’ailleurs, « … Avec les partenaires qui frappent à notre porte pour ce projet, nous allons mener également nos propres études ».
Alors que l’on s’achemine progressivement vers un retour d’activités sur le site d’exploitation de rutile d’Akonolinga. On en sait un peu plus sur les raisons ayant motivé l’abandon de ce chantier par le géant minier français. Comparé à sa filiale Grande Côte Opération (GCO) du Sénégal qui produit des sables minéralisés depuis dix (10) ans, avec des volumes qui ont atteint 800.000 tonnes en 2021 et 628.000 tonnes en 2023.
Eramet avait jugé le projet non rentable, le volume de la production et la durée d’exploitation du gisement d’akonolinga n’étant pas conformes à ses standards. Outre les coûts énormes liés à l’environnement et autres, la teneur de coupure économique à pousser Eramet à se désengager du projet. En effet, pour l’entreprise française, le gisement n’était pas économiquement exploitable, vu les ressources et les estimations, mais aussi en fonction des coûts d’extraction spécifiques et des prix actuels ou estimés du minerai extrait.
Globalement, c’est en tenant compte de tous les facteurs que la Sonamines peaufine en ce moment sa stratégie, de sorte à reprendre le projet, a conclu Serge Hervé Boyogueno.