Protection des marques – Le MINMIDT capacite les acteurs des PMI-PME

Protection des marques
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La problématique de la protection des marques à l’organisation Africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) était au cœur d’un atelier de sensibilisation organisé le mercredi 04 septembre 2024 à Douala par le Ministère des mines, de l’industrie et du développement technologique (MINMIDT).

C’est dans l’optique d’outiller les promoteurs des petites et moyennes entreprises et Industries sur l’utilisation stratégique des marques à travers L’OAPI que cette Master class entrepreneuriale s’est tenue sous la coordination de la direction du développement technologique de la propriété intellectuelle du MINMIDT. Au regard de l’importance que la protection d’une marque occupe pour distinguer les produits et services d’une structure, Fabrice TONGKO, expert en propriété intellectuelle et juriste d’affaires s’est penché sur les enjeux de cette formalité légale « les marques sont un actif important pour les entreprises, il s’agit d’un actif immatériel mais c’est à travers la marque que l’entreprise rentabilise ses investissements, commercialise ses produits, fidélise sa clientèle, suscite sa croissance. Elle est incontestablement un levier indispensable pour l’essor d’une structure », a-t-il précisé.

Dans un contexte où 19 651 petites et moyennes entreprises ont été créées en 2023 au Cameroun, portant à 393 166 leur total actif dans le pays, selon l’Annuaire statistique sur les PME, les organisations d’économie sociale et les artisans récemment dévoilé par le ministère de tutelle (MINPMEESA) force est de constater qu’un récent rapport de l’organisation Africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) a fait savoir que le taux de protection des nouvelles marques est très bas, une situation qui alimente la prolifération de la contrefaçon des marques en traînant au passage des impacts économiques et sociaux majeurs « Triste est de constater qu’il y’a très peu de marques qui sont enregistrées à L’OAPI, pourtant les nouveaux produits naissent chaque jour. Les conséquences  économiques et sociales de ce phénomène sont très désastreuses, la contrefaçon des marques fait perdre aux entreprises les parts des marchés importants, elle réduit l’assiette fiscale notamment à travers la baisse des recettes d’impôts, plus encore elle réduit considérablement le chiffre d’affaires des entreprises victimes par ailleurs, la contrefaçon des marques est une menace pour la santé des consommateurs », rappelle l’expert en propriété intellectuelle et juridique d’affaires.

Dans un environnement où l’utilité  de la propriété intellectuelle dans le microcosme économique n’est pas encore une réalité, cet atelier de sensibilisation était non seulement une aubaine pour les jeunes promotrices animées par la fibre entrepreneuriale mais aussi une occasion de se délecter des procédures de protection d’une marque  au niveau de L’OAPI qui couvre 17 pays Africains dont est membre le Cameroun suite à sa contribution à la signature de l’accord de Bangui adopté le 02 mars 1977 et ratifié respectivement le 24 février 1999 et le 14 décembre 2015. « Participer à cet atelier organisé par le MINMIDT était une opportunité extrêmement merveilleuse, j’ai eu le privilège de m’abreuver à la source des experts et à la lumière de cette expérience je suis à mesure de m’arrimer à la réglementation en matière de propriété intellectuelle, dans la perspective de mieux œuvrer pour la floraison de mon entreprise », S’est réjouie Cindy TCHATCHOUANG, promotrice de l’entreprise bio délice.

Précisons que la protection des marques confère aux entreprises un monopole d’exploitation en ligne, contribue à la fluidité des activités commerciales et met en déroute la contrefaçon. Afin d’offrir aux Hommes d’affaires un large spectre de protection des marques, l’International, le pays s’est associé à la signature du protocole de Madrid adopté le 25 septembre 1995 et étendu sur131 pays avec une marge de 80% sur le commerce mondial.

Faustin KENMOGNE

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