Cameroun/Brics+ – L’arrivée de 05 nouveaux membres renforcent le marché du pays

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Dès l’arrivée de l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis en janvier 2024, l’Institut National de la Statistique indique que le Cameroun, ces adhésions ont permis au BRICS+ de consolider ses parts de marché au Cameroun, d’après un rapport publié par l’Institut national de la statistique (INS) le 3 septembre 2024, à la veille de l’ouverture du 4ᵉ Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), à Beijing.

« La balance commerciale du Cameroun est structurellement déficitaire envers les deux groupes de partenaires. Toutefois, sur les cinq dernières années, le BRICS+ se distingue comme le principal partenaire commercial, achetant 26% des produits exportés et fournissant 30% des importations. Le G7, quant à lui, achète 21% des exportations et livre également 21% des produits importés. Les types de produits échangés avec ces deux groupes sont similaires, tant pour les exportations (pétrole brut, bois sciés, gaz de pétrole, pâte de cacao, etc.) que pour les importations (blé, pétrole raffiné, riz, etc.) », précise le rapport de l’INS.

Le rapport de l’INS souligne que « les cinq pays admis au sein des BRICS en 2024 ont, en moyenne au cours des cinq dernières années (2019 à 2023), représenté 2,2% des échanges globaux du Cameroun ». Grâce à ces nouvelles adhésions, le BRICS+ représente désormais 29% des échanges commerciaux mondiaux du Cameroun, contre 21% pour le G7, révélant un écart de 8% entre ces deux blocs.

En plus des échanges commerciaux, le BRICS+ et le G7 sont également les principaux pourvoyeurs de financements au Cameroun, avec une nette avance pour le bloc mené par la Chine. En effet, au 30 juin 2024, la dette bilatérale du Cameroun est détenue à 69,1% par les pays du BRICS+, avec la Chine en tête, détenant à elle seule 66,4% de l’encours total de la dette bilatérale du Cameroun. La Chine devance largement la France, qui est le principal bailleur de fonds du Cameroun au sein du G7, avec seulement 24,7% de l’encours de la dette bilatérale.

Face à cette réalité, l’INS encourage le gouvernement camerounais à « renforcer ses relations avec ces deux blocs, qui sont des partenaires stratégiques tant sur le plan commercial que financier. Le positionnement géostratégique du Cameroun doit donc prendre en compte non seulement ces aspects, mais aussi d’autres facteurs politiques, ainsi que les dynamiques régionales (Union africaine) et sous-régionales (CEMAC et CEEAC) ».

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