C’est le montant total qu’à mobilisé les 384 opérateurs bancaires en activité sur le sol camerounais. Des crédits destinés aux acteurs économiques locaux pour le développement économique du Cameroun et la mise en œuvre de l’entrepreneuriat local dans les secteurs clés de l’économie tels que l’agriculture, le commerce et les services.
Fort d’une représentation à 73,7% dans le réseau de microfinance de la Cemac, l’économie camerounaise ne cesse d’être tirée par l’apport de ces établissements de crédit. Un dynamisme perceptible via leur forte capacité à proposer des crédits qui s’adaptent aux besoins locaux. Acteur majeur de l’inclusion financière. Et malgré les défis liés à la gestion des créances en souffrance, qui impacte sur leur stabilité. Les établissements de crédit basés au Cameroun bénéficient de plusieurs facilités par rapport aux 137 microfinances répertoriés dans les 5 autres pays de la sous-région.
En effet, plusieurs facteurs expliquent cette forte dynamique des microfinances au Cameroun. D’abord les réformes réglementaires instituées par le Gouvernement camerounais. Des initiatives encourageantes qui permettent aux microfinances d’accroître leur présence dans les zones rurales et périurbaines. Au-delà d’un cadre réglementation propice, d’une couverture territoriale assez large, et d’une capacité à adapter leurs services financiers aux besoins des populations mal desservies par le système bancaire traditionnel. Les microfinances en activité au Cameroun surfent sur la capacité à offrir des crédits à une clientèle diversifiée. Une clientèle moins élitiste qui va des petites et moyennes entreprises aux particuliers.
De plus, ces établissements de crédit jouissent d’un grand aura au niveau de la sous-région Afrique Centrale. À ce titre, les microfinances installées au Cameroun ont concentré une part importante des crédits décaissés dans la région, soit 65% du total des crédits bruts distribués en 2023. Malgré ce dynamisme, les microfinances font face à de nombreux enjeux, notamment la persistance de créances en souffrance, dont le taux a atteint 163,3 milliards de Fcfa dans la zone Cemac. À côté des créances en souffrance, ces établissements doivent faire face aux questions relatives à la gestion des risques de crédit; la gestion des fonds et la gestion des recouvrements.
Pour rappel, entre avril et juin 2023, les banques et établissements financiers en activité au Cameroun ont accordé des crédits d’un montant total de 1 311,6 milliards de FCFA. Selon les données de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), l’institut d’émission des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), ce volume de crédits affichait une hausse de près de 424 milliards de FCFA (+47,7%) en glissement annuel.