Gabon – Brice Clotaire Oligui Nguema veut réduire les dépenses dispendieuses

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Dans une correspondance datée du 19 août 2024, le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema suspend les congés à l’étranger des membres de son gouvernement.

Bien qu’ayant autorisé un congé d’une semaine aux ministres de la transition, et ce conformément aux dernières décisions du récent conseil des ministres. Oligui Nguema a entrepris de réformer un système qui s’était autrefois habitué aux congés extérieurs, payés par le contribuable gabonais. «… Il est rappelé à l’ensemble des membres du gouvernement que les jours de congés qui leur sont accordés doivent exclusivement être pris à l’intérieur du territoire national et en particulier dans leur localité respective », peut t’on lire dans la décision prise le 19 août dernier.

Pour mieux cerner ce revirement à 360°, la décision du Président Oligui Nguema explique qu’il est davantage question de permettre aux autorités gouvernementales du pays de s’imprégner des réalités et des attentes de leurs compatriotes. À côté de cette disposition, le Chef de l’Etat gabonais a fixé quelques dérogations spécifiques. « Des exceptions ne seront faites qu’en cas de force majeure dûment justifiée ou pour des raisons de santé avérées et uniquement sur autorisation expresse du chef de l’Etat … Toute dérogation devra faire l’objet d’une demande formelle et sera examinée avec la plus grande rigueur », précise la décision.

Alors que le strict respect de cette décision est attendu de tous les acteurs. Face à de multiples contraintes budgétaires. Bien que le retour aux sources et la proximité avec les populations locales soient encouragés. Cette disposition vise également à réduire le train de vie de l’Etat gabonais, supposent les observateurs en se référant au contexte économique du pays. En effet, et selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI) contenues dans le rapport de son conseil d’administration produit au terme de ses consultations avec le Gabon, le niveau de la dette publique de ce pays d’Afrique centrale devrait atteindre 73,1% du produit intérieur brut (PIB) à fin 2024, 78,9% en 2025 avant de franchir les caps historiques de 84,6% en 2026, 90,5% en 2027 puis 102,8% en 2029.

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