Inflation – L’INS revoit les prévisions à 4,5% en 2024

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Après avoir annoncé un taux d’inflation de 7% fin février. Le statisticien camerounais vient d’abaisser de 2,5% le taux d’inflation projeté pour l’exercice 2024.

Sans l’apparition de nouveaux chocs internes ou externes, le taux d’inflation devrait se stabiliser à 4,5% fin 2024 à en croire l’Institut national de la statistique du Cameroun. À la lecture de la Note semestrielle sur l’inflation au Cameroun publiée par l’INS, «… À cinq mois de la fin de l’année et tenant compte que le gouvernement maintient sa politique de lutte contre l’inflation à travers le relèvement de l’offre des produits alimentaires et un meilleur approvisionnement des marchés, il est envisageable, en l’absence de nouveaux chocs, que l’inflation se situe autour de 4,5% en 2024, contre 7,4% en 2023. », peut t’on lire.

Pour bon nombre d’analystes, ce recul du taux d’inflation annoncé par l’INS peut être attribué à l’évolution de l’indice des prix à la consommation. En effet, de janvier à juin 2024, l’indice des prix à la consommation des ménages s’est chiffré à 5,7%, ce qui représente une baisse de 2 points si l’on se réfère aux 7,7% exprimés à la même période en 2023. Vu le contexte, et en l’absence de plus de détails sur ce revirement. On peut tout de même observer que, cette nouvelle projection de l’INS se rapproche du taux de 4% qu’avait annoncé le ministre des Finances, Louis Paul Motaze en prélude au lancement des activités préparatoires du budget 2024. Un taux qui affiche une différence de près ou de plus de 2% par rapport aux prévisions du Fonds monétaire international (5,9% selon la revue sur les Perspectives économiques d’Afrique subsaharienne pour le Cameroun publié fin Avril), tandis que la Banque africaine de développement table sur un taux d’inflation à 6,3%.

Alors que le Gouvernement camerounais entend revenir à 3%, le taux d’inflation admis en zone Cemac. Afin de relever ce défi, l’INS propose aux autorités gouvernementales, « de poursuivre la mise en service des infrastructures énergétiques et routières, ainsi que le désenclavement des bassins de production des produits vivriers ».

Des mesures qui devraient permettre de maintenir une offre stable et à moindre coût de produits vivriers tout au long de l’année. Au cas contraire, sans ces mesures, l’impact de la hausse des prix sur le pouvoir d’achat des ménages pourrait rester fortement négatif conclut l’INS.

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