Ce chiffre a été révélé au public le 7 août 2024, c’était au cours d’une session d’information sur l’introduction des visas canadiens.
Organisé par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) dans les locaux du Haut-commissariat du Canada au Cameroun, ce chiffre présente la prédominance du Canada comme terre d’accueil pour de nombreux compatriotes. Avec 62 ans de relations bilatérales entre le Cameroun et le Canada, la plupart des Camerounais seraient-ils devenus des Canadiens qui s’ignorent ?
La réponse à cette question semble s’exprimer par la ruée sans cesse des camerounais vers ce pays qu’ils ont tôt fait de qualifier d’eldorado. Un pays que de nombreux camerounais voudraient atteindre, quel que soit le prix à payer. Dans un contexte où l’on note la prolifération d’agences de voyage pour cette destination au Cameroun, l’IRCC nous apprend que le Cameroun figure dans le top 10 des pays dont les citoyens établissent des procédures d’immigration pour le Canada.
Alors que les autorités canadiennes projettent pour l’exercice 2024, de porter à 6% le taux de présence de la population étrangère dans sa démographie qui se chiffre actuellement à un peu plus de 40 millions d’habitants. À Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), on explique que la grande ouverture des frontières canadiennes aux étrangers trouve son fondement dans la volonté d’accroître le nombre de la population francophone vivant au Canada, bien que le pays soit bilingue avec le français et l’anglais comme langues officielles.
Si au cours des trois prochaines années, le gouvernement canadien compte imposer un quota pour les visas d’études, notamment pour les étudiants du 1er cycle. À date, ce pays d’Amérique du Nord offre aux citoyens du monde, la résidence permanente et la résidence temporaire. À cet effet, la résidence permanente couvre l’entrée express en tant que travailleur qualifié ; le parrainage d’un membre de la famille ; les candidats de provinces, les travailleurs qualifiés sélectionnés par le Québec ; le programme d’immigration au Canada atlantique ; le visa pour démarrage d’entreprise, les travailleurs autonomes, ou les aides familiaux… Etc. Tandis que la résidence temporaire est généralement réservée aux touristes, aux travailleurs courte durée ou alors aux étudiants.
Pour rappel, le Plan des niveaux d’immigration 2024-2026 déposé au Parlement le 1er novembre 2023 par les autorités canadiennes prévoit, une croissance soutenue des admissions de résidents permanents dont la cible est de 485 000 en 2024, de 500 000 en 2025; et de 500 000 en 2026. À fin 2022, le Canada a accueilli plus de 437 000 nouveaux résidents permanents et les projections de l’exercice 2023 s’étaient portées à la cible de 465 000 admissions de résidents permanents.
Globalement, le Canada continuera d’accueillir de nouveaux arrivants possédant des compétences dont son économie a besoin. D’ailleurs et selon des informations publiées sur le site web du gouvernement canadien, « Le plan vise à attirer des travailleurs qualifiés qui contribueront à l’économie du Canada, tout en reconnaissant l’importance de la réunification des familles et de l’aide aux populations les plus vulnérables du monde grâce à la réinstallation des réfugiés ».