Dans un document de 18 pages, le directeur général de la compagnie aérienne nationale a apporté sa part de vérités sur les différents points soulignés par le préavis de grève transmis le 5 août 2024 par le Syndicat des pilotes de ligne et ingénieurs navigants de l’aviation civile du Cameroun (SPINAC).
Accusé par le SPINAC d’accorder un traitement préférentiel aux pilotes militaires, d’instauration d’un climat de chaos dans la gestion du personnel navigant. Jean-Christophe Ella Nguema a rappelé à toute fin utile que, tous les pilotes étant soumis à la même réglementaire. Astreints à la même discipline, aux mêmes obligations et aux mêmes exigences réglementaires inhérent au transport aérien ; l’idée d’un conflit d’intérêt entre les pilotes militaires et les pilotes civils ne saurait exister.
Alors que la question des salaires avait également été mise en vitrine par les grévistes, le document rendu public par Camair-Co précise que, l’harmonisation des contrats de travail de son personnel tient compte des dispositions du Code du Travail, et de la loi sur l’Aviation Civile au Cameroun. À ce titre contrairement aux plaintes exhibées par le SPINAC, le Directeur Général affirme que, « Sur la période allant de janvier à juillet 2024, les salaires perçus par les Commandants de bord camerounais en activité de vol varient entre 21, 530 millions de FCFA et 37, 692 millions de FCFA contre ceux perçus par les copilotes étrangers qui varient entre 17, 351 millions de FCFA et 20, 978 millions de FCFA ».
Plus loin, le même document souligne l’existence d’arriérés de salaires pour l’exercice 2020. À ce sujet, des dispositions ont été prises. D’ailleurs la gestion de ces arriérés à été matérialisée par la signature d’un PV entre chaque Employé et Camair-Co. Lesdits arriérés font partie de la dette sociale inclue dans la dette qui doit faire l’objet d’un traitement par le Ministère des Finances, dans le cadre de la restructuration et relance de la Compagnie. Si Jean-Christophe Ella Nguema, Directeur Général de Camair-Co a pris le soin d’aborder de manière non exhaustive l’ensemble des griefs cités par le Syndicat. Il a quelques fois renvoyés les potentiels grévistes vers les instances supérieures, notamment en ce qui concerne la concurrence dans l’espace aérien national.
Un espace où des dires des syndicalistes, les compagnies aériennes étrangères « se partagent un chiffre d’affaires quotidien, minimum de 2 milliards de francs CFA, au détriment de Camair-Co. La décision de revoir cet aspect relève de la compétence de l’Etat, dans le cadre de la mise en œuvre de ses différents accords aériens, assure t’on du côté de Camair-Co. Face aux critiques acerbes sur le mode de gestion des questions de santé du personnel, le top management a indiqué que, « Le personnel est astreint aux visites systématiques et bénéficie aussi d’une assurance maladie. Quant au personnel navigant, il bénéficie d’une assurance risque professionnel, et est à jour des exigences règlementaires en matière d’aptitude physique et mentale ».
Bien que le SPINAC ait dans son préavis de grève fait mention de potentielles menaces à la sécurité des passagers. Dans un récent avis aux clients, Camair-Co tout en remerciant ces derniers pour leur soutien constant depuis le début de sa restructuration en 2021, a rassuré son aimable clientèle de ce que, le programme de vols de la compagnie se poursuit normalement dans des conditions optimales de sécurité habituelles. Cela sera-t-il suffisant pour convaincre la clientèle face au tollé provoqué par la sortie du Syndicat des pilotes de ligne et ingénieurs navigants de l’aviation civile du Cameroun (SPINAC) ?