PAGFI 3 – Pour le suivi financier et la transparence budgétaire des entreprises et CTDs

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Le Projet d’Appui à la Gouvernance Financière (PAGFI 3) a été lancé, au cours des travaux de la première session du Comité de pilotage de cette troisième phase, laquelle session était présidée par le Ministre des Finances, Louis Paul Motaze le 15 juin 2024 à Yaoundé.

Démarré depuis le mois d’avril 2024, ce projet financé sur fonds C2D à hauteur de 3,5 millions d’euros sera mis en œuvre pendant 48 mois avec l’accompagnement technique d’Expertise France. Dans le détail, le projet vise 3 composantes notamment le renforcement de la crédibilité budgétaire, qui va aborder les questions liées à la gestion budgétaire et à la gestion de la trésorerie. Afin d’atteindre les populations et dans le but de mettre en exergue les activités sur le Programme d’Appui à la Gouvernance Financière (PAGFI), la 12ème édition des petits déjeuners organisée par le C2D le 31 juillet à Yaoundé sur le thème, « La contribution du C2D aux réformes des finances publiques à travers le Projet d’Appui à la Gouvernance financière (PAGFI) », a servi de cadre pour expliquer aux journalistes les différents objectifs dudit projet.

« Le PAGFI est le projet qui montre la visibilité sur ce que l’État fait en matière de gestion des finances publiques. Les finances publiques, pour le commun des mortels, ce sont les ressources. C’est lorsque je pose un acte, lorsque j’ai un engagement avec l’État, qu’il me paye. Lorsque l’État me recrute, qu’il me paye à temps, qu’il me paye mes arriérés. Donc, le rôle du PAGFI, c’est que justement l’État puisse faire face à ses engagements en temps opportun pour que l’économie puisse fonctionner. À l’heure actuelle, le programme a mis en place des bases juridiques et des bases logistiques pour que la réforme fonctionne. Pour le PAGFI III, il sera question d’optimiser cela au niveau de l’État, au niveau des collectivités territoriales, mais également de travailler pour que les entités que sont les entreprises publiques, avec le soutien de l’État, puissent être capables également d’apporter sur le plan financier tout ce qui est attendu d’elles. Donc, améliorer la capacité de l’État à pouvoir accompagner les entreprises publiques en tant que tutelle et en tant qu’État actionnaire. », souligne Sophie Boumsong Cheffe de division de la réforme Budgétaire au Minfi et Coordonnatrice de l’Unité de gestion du Projet.

De plus, le projet met un accent sur l’amélioration de l’information budgétaire et comptable aux niveaux central, décentralisé et parapublic. Pour cette composante, il s’agira de renforcer le système d’information dédié et d’approfondir la comptabilité en droits constatés aussi bien au niveau de l’Etat qu’au niveau des entités publiques tels que les collectivités territoriales décentralisées et les entreprises publiques. Quant à la composante dédiée à la maîtrise des risques budgétaires des organismes publics, l’idée est de mieux suivre, de contrôler et de piloter aux meilleurs des cas les potentiels risques budgétaires notamment en ce qui concerne l’efficience et l’efficacité des subventions accordées par l’Etat, les dettes croisées, les arriérés fiscaux… Etc.

« Le passage en comptabilité patrimoniale pour l’État, l’appui sur la modernisation des systèmes d’information, donc le PAGFI 2, a été pendant 4 ans une action très forte pour moderniser le cadre budgétaire et comptable de l’État. Le PAGFI 3 élargit les perspectives du PAGFI vers les autres entités publiques, qui sont des acteurs majeurs aussi au Cameroun, que sont les collectivités territoriales décentralisées, ainsi que les établissements publics. Et vous avez vu également une troisième composante vers les entreprises publiques. Donc, c’est une ambition très forte, comme vous l’avez souligné, et nous serons donc, j’espère, à la hauteur de cette ambition en mettant à disposition dans le cadre du PAGFI, du PAGFI 3, de l’expertise technique soutenue, comme nous l’avons fait dans le cadre du PAGFI II, avec plus de 88 missions qui ont été mises à disposition et qui ont appuyé aussi bien l’élaboration des textes législatifs et réglementaires, la consolidation des systèmes d’information et également l’appui à la formation. Donc, j’espère que nous serons à la hauteur de cette ambition dans le cadre du PAGFI III, qui sera une action à la fois de consolidation de ce qui a été apporté dans le cadre du PAGFI II et une extension aux autres entités publiques que sont les CTD, entreprises publiques et établissements publics. », indique Benoit Sablayrolles, chef de projet PAGFI Cameroun.

Alors que les établissements publics bénéficient d’une moyenne de 133 milliards de FCFA de subventions, et prennent par ricochet une place prépondérante dans la mise en œuvre des politiques publiques. La phase 3 du Projet d’Appui à la Gouvernance Financière qui se nourrit des succès des deux précédentes phases, et va poursuivre comme objectif, l’amélioration de la gestion des finances publiques. Par l’accomplissement de ce projet, les autorités camerounaises assurent que ce serait une condition nécessaire pour retrouver des marges de manœuvre budgétaire, maintenir la stabilité macro-économique, contribuer au financement des investissements porteurs d’une croissance plus inclusive et orientée vers le développement durable. Pour rappel, les différentes phases du Projet d’Appui à la Gouvernance Financière constituent des résultats probants de la riche coopération entre la France et le Cameroun en matière de réforme des finances publiques.

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