Reporté sine die, le nouveau Système informatisé de la gestion intégrée des personnels de l’Etat et de la solde sera totalement opérationnel dans 1 an si l’on se réfère au Document de programmation économique et budgétaire de la période 2025-2027.
Confié aux entreprises Simac et Afreetech pour un marché de 5,8 milliards de Fcfa, le projet de réalisation d’un nouveau système informatisé remonte à mai 2021. Selon les termes du contrat passé entre le groupe tunisien et le gouvernement du Cameroun, le marché devrait être livré au mois de mai 2023. Résultat des courses, le chantier n’a été livré ni en mai 2023, encore moins au premier semestre de l’année 2024 comme avait assuré le ministre de la fonction publique, Joseph Le.
Le document élaboré par les services du ministère des Finances annonçant de manière fleuve et sans trop de précisions la mise en activité du Sigipes II baptisé Aigle pour 2025. Dans un contexte marqué par la hausse annoncée de la masse salariale ; confortée par l’apurement des restes salariaux à payer, l’on note le passage de la masse salariale de 1487,8 milliards en 2024 à 1663,4 milliards en 2025 soit une hausse relative de 175,5 milliards de Fcfa. Une situation qui nécessite l’opérationnalisation totale et effective de l’Aigle dans la gestion du personnel de l’État et de la solde. En effet, le Sigipes II devrait répondre à de nombreux exigences et corriger certaines lacunes observées dans le traitement des dossiers des agents publics qui sont souvent partagés entre frustrations et mécontentements.
Si pour l’heure le triennat 2025-2027 constitue une période charnière pour la mise en œuvre des grandes orientations du gouvernement camerounais. En attendant l’envol total de l’Aigle, les responsables en charge ont activé le mode fonctionnement en parallèle. À en croire des sources internes au Minfopra, il est question de mener des tests pour évaluer la solidité et la résistance du nouveau système.
Dans le cadre de cet exercice, qui a été initié le temps de la finalisation du traitement des statuts spéciaux ; le ministre de la fonction publique, Joseph Le assurait le 16 juin 2024, « Nous avons pour le moment, mis l’accent sur le statut général de la Fonction publique et nous sommes en train de travailler sur les statuts spéciaux (Défense, la Police, la Magistrature et même les Universités). Il y a des données que nous devons avoir et pour cela, à un certain moment, il va falloir obtenir un nombre d’autorisations pour que tout ça entre là-dedans parce qu’il y a des domaines qui relèvent de la souveraineté ».