Comparativement à l’exercice 2022, le flux financier extérieur s’est établi à 610,3 milliards de Fcfa en 2023, marquant ainsi une tendance haussière si l’on se réfère au rapport sur l’économie camerounaise publié par la Direction générale de L’Économie du Minepat.
Pour mieux appréhender cette augmentation, les observateurs soutiennent que cette hausse peut être attribuée à une série de réformes menées par les autorités camerounaises. Vu sous cet angle, et sur la foi d’un manifeste produit par l’ancienne organisation patronale du Cameroun (Gicam) courant 2020, « le Cameroun a entrepris… plusieurs réformes pour améliorer son environnement des affaires avec pour objectif d’attirer des investissements locaux et directs étrangers nécessaires à la croissance économique, à la création d’emplois et à l’amélioration des conditions de vie de ses populations. Notre pays a enregistré des avancées non négligeables dans ce domaine. Plusieurs structures d’accompagnement des entreprises ont été créées. Il existe une panoplie de dispositifs de promotion de l’investissement privé au Cameroun. Le pays a diversifié ses partenaires commerciaux », peut-on lire.
Bien que les réformes entreprises soient moyennement perceptibles. Au niveau du ministère de l’économie, l’on assure que, en poursuivant la digitalisation de l’administration publique, en promouvant la facilitation de l’accès aux facteurs de production, en actant l’innovation au sein des entreprises et en améliorant l’offre infrastructurelle ; Le Cameroun pourrait capter un taux bien plus élevé de flux financiers au titre d’investissements directs étrangers. Classé au 3ème rang en termes de destination des investissements directs étrangers en 2023, et ce derrière le Gabon qui a mobilisé 706,3 milliards de Fcfa en 2023. Le Cameroun, première économie de la sous-région doit la mobilisation de ces flux financiers étrangers à la contribution des autres acteurs notamment les investisseurs locaux, dont la quote part conjuguée a permis la réalisation de plusieurs projets d’envergure dans le sous-secteur des industries manufacturières renseignent les services du Minepat.
In fine, si le Cameroun s’attèle avec ardeur à la mise en œuvre de certaines réformes, ou du moins à une poursuite efficiente de celles qui sont déjà en cours d’implémentation, cela devrait booster au maximum les investissements directs étrangers, l’assainissement des finances et l’amélioration du climat des affaires constituant des défis majeurs.