À en croire des données compilées par la Caisse autonome d’amortissement, le Trésor public camerounais à procéder à des remboursements d’obligations du Trésor assimilables (OTA) pour un montant global évalué à 168,5 milliards de Fcfa, intérêts intégrés.
Selon le gestionnaire de la dette publique au Cameroun, cette somme a été restitué entre janvier et juin 2024, avec un fait particulier, le paiement de plus de 8 milliards de Fcfa d’intérêts sur les emprunts de long terme. Dans le détail de cette transaction, la note de conjoncture de la CAA publiée fin juin 2024 révèle que, sur une enveloppe de 168,5 milliards de Fcfa, les 8,2 milliards de Fcfa payés au mois d’avril 2024 constituaient les intérêts de la dette principale estimée à 160,3 milliards de Fcfa.
Si l’on apprend d’un expert financier que, les émissions des Obligations du Trésor Assimilables peuvent permettre à l’émetteur de réaliser des économies pouvant aller jusqu’à 2% du montant à mobiliser, la note de la CAA précise que les fonds restitués sont liés aux émissions d’un OTA à 3 ans de maturité et de deux OTA à 5 ans de maturité. Les fonds remboursés ayant été versés respectivement au mois de mai 2024 (88,3 milliards de Fcfa) et juin 2024 (72 milliards de Fcfa).
Au passage, il convient de souligner que depuis 2019, les pays de la sous-région Cemac n’ont pas cessé de recourir aux OTA. Une tendance qui s’est accrue début 2023, les États de la zone étant confronté à la mise en œuvre et à la réalisation de grands projets de développement. Interrogés sur la préférence des OTA par rapport aux BTA, les experts indiquent que les OTA sont des titres publics de moyen et long termes. Leurs maturités varient entre 2 ans et 10 ans. Or les bons du Trésor assimilables (BTA) ont dès les maturités situées entre 13 et 52 semaines ; ces bons servent essentiellement à gérer des tensions de trésorerie.