L’institution sous régionale a décerné ladite mention à la structure portuaire, dans le cadre d’une investigation portant sur l’Observatoire des Pratiques Anormales (OPA) sur les principaux corridors d’Afrique Centrale, dont les résultats ont été présentés le 17 juillet 2024.
Parmi les facteurs ayant conduit à l’attribution de cette mention, l’enquête de l’Institut sous-régional de la statistique et d’économie appliquées (ISSEA) met en avant la digitalisation des procédures. En effet, depuis la mise en place de ce mécanisme, l’on a observé une réduction drastique des délais de dédouanement, lequel est passé de 15 jours par le passé à 8 jours. À côté de cet aspect, la digitalisation des procédures a permis de supprimer l’existence inexplicable de nombreux points de contrôle, les dépenses non justifiées sans oublier le phénomène de vol des marchandises qui a libéré le plancher.
Bien que des progrès louables devraient être opérés dans quelques segments, l’étude de L’ISSEA s’est également portée sur la question de la fluidité des procédures. En investiguant sur les activités quotidiennes exercées par les Commissaires agréés en douane et les transporteurs dans la gestion des marchandises en transit. Les résultats démontrent que, pour l’acheminement en toute sécurité des marchandises, les transporteurs empruntent des corridors.
De Douala à Bangui en passant par N’djamena ou Libreville, le corridor est une route aménagée pour assurer la fluidité du transport. Selon le schéma décrit par l’investigation de l’institut sous-régional, «… Une fois dans l’enceinte portuaire de Douala, et après réception de leur cargaison, les transporteurs doivent traverser différents points de contrôle avant d’avoir l’autorisation de circuler le long des corridors. Les camions doivent passer entre autres par le pont bascule, le chargement à la régie du terminal à conteneur, la pose de la balise GPS, le pesage. La validation du manifeste (bordereau) peut prendre en moyenne 4 ou 5 jours ».
Pour rappel, cette investigation de l’Institut sous-régional de la statistique et d’économie appliquées (ISSEA) est liée à l’Observatoire des Pratiques Anormales (OPA) sur les principaux corridors d’Afrique Centrale. Un observatoire qui travaille depuis 2021 sur les corridors Douala-Ndjamena, Douala-Bangui, Douala-Yaoundé et s’inscrit lui-même dans le cadre du Programme d’appui à la gouvernance des infrastructures nationales et régionales (PAGIRN). Lequel a été mis en place par la CEMAC et financé principalement par l’Union Européenne au titre du 11ème Fed.