Dans le cadre des programmes Inclusion économique des jeunes (IEJ) et Concours des plans d’affaires (CPA). La somme de 23 735 000 000 de Fcfa sera investi par les autorités camerounaises avec l’accompagnement des partenaires techniques et financiers afin de donner vie à des projets jeunes.
Intégré au Projet filets sociaux adaptatifs et d’inclusion économique (PFS-AIE) initié par le gouvernement camerounais et en partie financée par un prêt de la Banque mondiale. Le lancement des plateformes d’inscription en ligne pour les programmes Inclusion économique des jeunes (IEJ) et Concours des plans d’affaires (CPA) est destiné à 85 000 jeunes ciblés dans 33 communes d’arrondissement du Cameroun.
En l’absence d’informations sur les communes choisies, l’on apprend tout de même que le programme s’étendra sur une période de 5 ans.
Selon la répartition, 65000 bénéficiaires seront financés sur la ligne de prêt de la Banque mondiale et les 20 000 autres bénéficiaires seront financés sur les fonds du gouvernement. Destiné aux jeunes âgés de 18 et 35 ans, les programmes Inclusion économique des jeunes (IEJ) et Concours des plans d’affaires (CPA) s’adressent à une catégorie bien précise.
Pour le cas spécifique du programme IEJ, il est dédié aux jeunes pauvres et vulnérables du secteur informel, qualifiés d’« entrepreneurs de subsistance ». Il s’agit ici des jeunes qui travaillent dans les zones urbaines pour leur propre compte par manque d’autres opportunités ou de compétences. Dans cette catégorie, «…Les participants seront formés en compétences de vie et gestion de base pour développer des activités génératrices de revenus. Les candidats sélectionnés recevront chacun des subventions productives de 275 000 FCFA, distribuées en deux tranches : d’abord de 175 000 FCFA, puis de 100 000 FCFA. Le processus d’inscription se déroule en ligne, suivi d’une vérification biométrique pour renforcer l’identification des participants et assurer un suivi efficace sur le terrain. Ces activités seront mises en œuvre par des ONG locales pendant une durée de 12 mois », fait savoir un responsable contacté au ministère de la Jeunesse et de l’Éducation civique.
Contrairement au programme Inclusion économique des jeunes, le Concours des plans d’affaires (CPA) est lui orienté vers des jeunes entrepreneurs ayant déjà initié une micro, petite et moyenne entreprise informelle ou géré une petite et moyenne entreprise formelle en phase de démarrage sur une période de 1 à 3 ans. Couvrant la même tranche que le programme cité en amont, il est question ici d’identifier au moins 3 000 jeunes entrepreneurs et 2000 d’entre eux seront soutenu techniquement et financièrement. Sur le bien fondé de ce programme, Achille Bassilekin III, ministre des PME, de l’Économie sociale et de l’Artisanat, assure que, «… Ce programme est une reponse aux défis rencontrés par les jeunes entrepreneurs, il s’agit d’apporter une réponse adaptée au taux élevé d’échecs d’entreprises au cours des premières années d’activités…Plus encore, le programme vise à compléter le soutien offert par les structures d’Incubation en offrant un soutien supplémentaire via un processus compétitif et transparent de sélection, de formation et de financement ».
Face à la courte durée de vie des jeunes entreprises, elles dont le taux d’échec au démarrage des activités oscillent entre 50 et 60%, les responsables du ministère des PME affirme que l’objectif du CPA est de stimuler la croissance des entreprises jeunes et de créer environ 6 000 nouvelles opportunités d’emploi durables dans les secteurs prioritaires définis par la Stratégie nationale de développement 2030 (SND30). D’ailleurs pour remplir cette exigence, les bénéficiaires finaux du CPA recevront des allocations financières allant de 5 millions à 11 millions de FCFA, ceci selon les besoins estimés dans leurs plans d’affaires. À côté de cela, il seront bénéficiaire d’un soutien technique de 18 mois afin d’acter le développement durable de leurs activités.
De mémoire, les programmes IEJ et CPA sont étroitement liés au Projet Filets Sociaux Adaptatifs et d’Inclusion Economique (PFS-AIE). Financé à 92,752 milliards de Fcfa par un prêt de la Banque mondiale, pour un apport de l’État camerounais estimé à 54 milliards de Fcfa, soit un total 146,752 milliards de Fcfa. Ce projet devrait toucher 356 000 ménages répertoriés dans 180 communes choisies dans toutes les régions du pays. Les villes de Douala et de Yaoundé n’étant pas en reste,ces ménages disséminés sur l’ensemble du pays recevront des transferts ou des appuis financiers.