Rachat de la CBC – Le camerounais Rainbow Group veut jouer sa partition

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Avec ses belles performances, la banque attire la convoitise des investisseurs, cette assertion d’un expert financier camerounais justifie certainement l’intérêt porté par ces investisseurs camerounais associés à la Cnps pour racheter la Commercial Bank-Cameroun.

Au moment où une rencontre se profile à Paris entre Rothschild & Cie, conseiller du gouvernement camerounais dans le rachat de la CBC et le ministère des Finances. La Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) et Rainbow Group, un partenaire privé dont l’actionnariat est constitué des ressortissants des dix régions du Cameroun se sont mis ensemble dans le but d’acquérir les parts de l’Etat dans le capital de la banque éponyme. À en croire les différentes sources d’informations, les investisseurs du consortium Cnps/Rainbow sont tous des personnes politiquement correctes, soucieuses de l’unité nationale, ayant une parfaite maîtrise de l’environnement économique et de l’investissement local, conscients de la nécessité d’investir au Cameroun pour assurer le développement de l’économie nationale. « … D’aucuns sont même membres du Gecam, la nouvelle enseigne patronale du Cameroun », confie une source ayant requis l’anonymat.

Si le Minfi, Louis Paul Motaze indiquait dans un courrier daté du 6 mars 2024 que, le désengagement de l’État envers la CBC vise la cession partielle des parts de l’Etat, suivie d’une introduction à la Bourse des Valeurs mobilières de l’Afrique Centrale (Bvmac) ; les investisseurs du consortium Cnps/Rainbow Group assure que, « … Si l’Etat nous cède ses parts, il n’y aura pas de risque de rapatriement à l’étranger des bénéfices générés par l’activité de la banque au Cameroun… Les bénéfices demeureront sur le territoire national et y seront réinvestis. Ce qui ne serait pas le cas si lesdites actions étaient cédées à une holding étrangère ».

Élan patriotique, opportunité d’affaires ou les deux en même temps, il est clair qu’à ce jour, la CBC est gérée par des camerounais qui font aussi preuve de connaissance et de maîtrise du secteur bancaire. Dirigée par le camerounais Léandre Djummo, la banque fait preuve d’une solidité financière très visible après être passée sous administration provisoire de 2009 à 2016. Alors que Louis Paul Motaze, le patron des finances expliquait il y’a peu que, le processus actuel de rachat s’inscrit dans le cadre de la finalisation de la restructuration de la banque qui s’est déroulée avec succès.

D’ailleurs le bilan affiché à fin décembre 2023 par l’entreprise contrôlée jusqu’ici à 98% par l’État du Cameroun, témoigne et confirme les propos du Minfi. Dans le détail, et avec une présence actuelle de 24 agences sur le territoire national, la Commercial Bank-Cameroun a affiché un total dépôt clientèle de 366,2 milliards de FCFA au 31 décembre 2023.

De mémoire et selon une annonce publiée le 19 juillet 2023, les actionnaires de la Commercial Bank-Cameroun (CBC) avait à l’unanimité, décidé d’augmenter le capital de cette banque le passant de 16,5 milliards à 24 milliards de FCFA, soit une augmentation de 7,5 milliards de FCFA (+45,45%). Cette décision avait été prise au cours d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Douala, le 22 juin 2023. À propos de la Commercial-Bank Cameroun, elle a été fondée en 1997. À partir de 2009, des difficultés en termes de respect des ratios prudentiels et de préservation des fonds propres ont conduit la structure dans une période sombre. La banque était dirigée à cette époque par l’homme d’affaires Yves Michel Fotso, aujourd’hui emprisonné dans le cadre d’une procédure judiciaire pour détournements et complicité de détournements de deniers publics. Un emprisonnement lié à sa gouvernance lorsqu’il était administrateur directeur général de la compagnie aérienne nationale Camair devenue Camair-co à ce jour.

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