Boumnyebel et Afanda dans la région du Centre, Mvangan dans la région Sud, Dimako dans la région de l’Est et Bangem dans le Nord-Ouest sont les localités choisies pour la construction des usines de transformation de la banane-plantain.
Alors que le délai de soumission à l’appel d’offre est fixé au 1er août 2024, l’on apprend que cette initiative est intégrée au projet de développement des chaînes de valeurs agricoles (Pdcva). Dans le détail, il est prévu la construction de deux unités de transformation de banane-plantain en chips dans les localités de Boumnyebel et Afanda dans la région du Centre et de trois unités de transformation du plantain en farine dans les localités de Mvangan dans le Sud, de Dimako à l’Est et Bangem dans le Nord-Ouest.
À en croire des sources gouvernementales, la mise en œuvre de ce projet devrait être d’un grand apport dans l’implémentation de la politique d’import-substitution. En effet, la l’objectif visé est la réduction des importations de blé, tout en remplaçant progressivement le blé avec des farines issus des produits locaux comme l’igname, le plantain, la patate, le manioc… etc. Outre le nouveau souffle à impulser à la politique d’import-substitution, le gouvernement explique que, la banane/plantain fait partie des chaînes de valeurs identifiées dans le projet de développement des chaînes de valeurs agricoles.
Si la sélection du ou des candidat(s) reste calqué sous le label du Cadre de Passation des Marchés de la Banque version 2021 et l’appel d’offre ouvert à tous les Soumissionnaires de pays éligibles tels que définis dans le Cadre de Passation des Marchés; il faut indiquer que le Cameroun a fait de la réduction des importations un cadre de référence pour les prochaines années. À cet effet, le pays et ses partenaires vont investir 75,4 milliards de Fcfa dans le cadre du projet de développement des chaînes de valeurs agricoles.
Parmi ces programmes qui devraient booster les chaînes de valeurs agricoles au Cameroun, l’on cite le Plan intégré d’import-substitution agro-pastoral et halieutique qui couvrira la période 2024-2026. Ici, le gouvernement projette d’ investir environ 12 milliards de Fcfa pour le développement de la filière manioc sur la période sur 2 ans. À côté de ces initiatives gouvernementales, on retrouve des projets élaborés par des acteurs privés dans le secteur agricole.
Avec des besoins financiers évalués à hauteur de 126,754 milliards de Fcfa, la Plateforme des producteurs de farines locales (Profalcam) se proposait de fournir 400 000 tonnes de farine locales à l’horizon 2027 et à 5 millions de tonnes à l’horizon 2030. Si l’initiative voyait le jour en 2022, à date rien ne filtre de ce que cet ambitieux projet est devenu.
Globalement, le gouvernement, ses partenaires et quelques acteurs privés locaux entendent mettre en œuvre la politique de l’import-substitution. Bien que les résultats ne suivent pas très souvent, remettant en cause la crédibilité des projets très souvent présentés à l’opinion publique.
