Loin des 87,5 milliards attendus, le montant collecté à fin mars 2024 ne représente que 54% du taux de collecte projeté pendant la période sous-revue.
En l’absence des justificatifs en lien avec cette collecte en deçà des projections prévues, du ministère des finances, l’on apprend que, «… Bien que le niveau de réalisation soit encore faible, la mobilisation des emprunts et dons connaitra une accélération au cours du second semestre de l’année. Celle-ci va se justifier par l’intensification du rythme d’exécution des projets d’investissement public sur financements extérieurs et des conclusions satisfaisantes des revues du Programme économique et financier conclu avec le FMI. Ce qui va augmenter les décaissements au titre des appuis budgétaires…»
À côté des bons du Trésor; fin mars 2024, les recettes ont connu une baisse général tandis que les dépenses affichent une tendance haussière au cours de la période sous-revue. Dans le détail, contrairement à la Loi des finances initiale qui prévoyait une collecte de 1293,5 de Fcfa, seulement 1195 milliards de Fcfa ont été capté au cours des trois premiers mois de l’année 2024. À cet effet, 167,4 milliards de Fcfa ont été recouvrés à fin mars 2024 sur les 202,4 milliards attendus au titre de recettes pétrolières. Celles-ci enregistrent un taux de réalisation de 82,7% en raison de la baisse de la production nationale et du repli des cours mondiaux du pétrole.
Au moment où députés et sénateurs débattent de l’orientation budgétaire du triennat 2025-2027; le Document de programmation économique et budgétaire 2025-2027 affichent des dépenses courantes en hausse de 111,9 milliards au 1er trimestre 2024, soit 19% en rythme annuel. Dans la répartition des 699,4 milliards de Fcfa de dépenses enregistrés, il ressort que les dépenses de personnels se hissent à 24% de taux d’exécution ; les biens et services 7,7% ; enfij les dépenses de transferts et les subventions concentrent 26,1%.
Quant aux dépenses d’investissement, le document renseigne qu’au cours du premier trimestre 2024, celles-ci ont atteint un volume de 144,7 milliards de Fcfa à fin mars 2024, soit une diminution de 38,5 milliards de Fcfa en glissement annuel. Dans la même veine, le taux d’exécution de ces dépenses est de 11,6% tandis que la dette publique se situe à 544,6 milliards de Fcfa fin mars 2024 contre 652,9 milliards de Fcfa à fin mars 2023, soit une diminution de 108,3 milliards de Fcfa.
