Évalué à 800 000 USD, soit environ 489 000 000 de Fcfa, le projet d’amélioration de la gouvernance foncière et de réduction des conflits liés à la transhumance transfrontalière au Cameroun, en République Centrafricaine et au Tchad sera mis en œuvre pour une période de deux ans.
Des détails de l’atelier de lancement du projet intitulé « Améliorer la gouvernance foncière et réduire les conflits liés à la transhumance transfrontalière en République du Tchad, en République du Cameroun et en République Centrafricaine » tenu le 04 juillet 2024 à Douala. On apprend que le but de ce projet est d’appuyer les processus de réformes foncières inclusives, de partager les outils et les mécanismes qui contribueront à une réduction des conflits liés à la transhumance transfrontalière. Dans la même veine, le projet financé via l’instrument de contribution volontaire flexible (FVC) de la FAO vise le renforcement des compétences des acteurs nationaux et locaux des trois pays en matière de gouvernance foncière. Plus encore, dans le cadre des Directives volontaires, le projet milite pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le cadre de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Alors que les régimes fonciers jouent un rôle essentiel dans la vie de milliards de personnes et peuvent avoir un impact sur leurs moyens d’existence; le projet contribuera à l’élaboration d’une feuille de route de réforme foncière. Une feuille de route qui prendra en compte les activités liées au pastoralisme, à la transhumance et aux interactions avec les espaces protégés. Les femmes et les jeunes devant être mis en avant en ce qui concerne les droits fonciers des communautés locales conformément à des exemples tirés des pays tels que le Burkina Faso, le Niger, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. Présent aux travaux de Douala, Oumar Ndiaye, représentant du coordonnateur du bureau sous-régional de la Fao pour l’Afrique centrale affirme que, «… Le projet sera mis en œuvre en étroite synergie avec d’autres projets régionaux notamment le Programme d’Appui à la Régulation de la Transhumance Transfrontalière en Afrique Centrale (Parttac) axé sur la transhumance et la mobilité pastorale dans les mêmes 3 pays».
Projet porteur pour les 3 pays de la sous-région; ce dernier est très apprécié du du côté des autorités camerounaises. À cet titre, Clarisse Kamgang, représentante du ministre du Cadastre et des Affaires foncières assure parlant du projet, « Qu’il s’agit de procéder à l’allègement des procédures d’accès à la terre, d’opérationnaliser de manière effective les autres mesures de facilitation en vue de promouvoir une gouvernance foncière plus durable, inclusive et résiliente au service du développement… levier important de la promotion de l’agriculture de seconde génération et de la promotion de la politique de l’import substitution ».
Globalement, et ce depuis sa création en 1945, la FAO a reconnu l’égalité d’accès à la terre et à la sécurité d’occupation comme facteurs essentiels pour parvenir à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à l’éradication de la pauvreté rurale. D’ailleurs pour cette institution onusienne, ces piliers sont indispensables pour l’atteinte des objectifs de développement durables 1 ( Pas de pauvreté) et 2 ( Faim Zéro).