Entre mars 2023 et mars 2024, les ont pris le dessus sur le marché des titres, révèle le récent rapport de politique monétaire publié par la Banque des États de l’Afrique centrale.
Dans le détail, sur les 4344,8 milliards de FCFA mobilisés par les États de la Cemac sur le marché des titres publics de la Beac, le rapport révèle que les BTA à eux seuls ont constitué 2 622,6 milliards de FCFA de l’enveloppe globale contre 1 722,2 milliards de FCFA pour les OTA (Obligations du Trésor Assimilables). Pour les experts financiers, le fait que les bons du Trésor Assimilables prennent le dessus sur le marché des titres démontre à quel point les États de la sous-région font face à de fortes tensions de trésorerie.
Pour mieux cerner cette appréciation du marché, bon nombre d’économistes affirment que plusieurs facteurs expliquent une telle prédominance, notamment la durée et l’objectif recherché dans l’émission des OTA ou des BTA. Parlant de la durée, les Bons de Trésor Assimilables sont des titres de courte maturité d’un an au maximum, et ceux-ci ont pour objectif de pallier aux difficultés ponctuelles de trésorerie au niveau des trésors nationaux.
Contrairement aux BTA, les OTA quant à eux sont des titres publics dont la maturité va de plus d’un an à 10 ans parfois et ils sont généralement mobilisés par les États pour le financement de grands projets d’infrastructures.
In fine, malgré la mise en œuvre d’une politique d’assèchement depuis 2021 par la Beac, les émissions de bons du Trésor Assimilables (BTA) ont le vent en poupe dans la sous-région. De l’avis des observateurs, le besoin devrait s’accroître au fil du temps, la faute à une inflation galopante. Laquelle devrait contraindre les États de la zone CEMAC à émettre plus de de BTA afin de régler les difficultés ponctuelles tels que la faiblesse des échanges intra-CEMAC, le dysfonctionnement des politiques publiques et par ricochet, des administrations publiques… Etc.