Établie à 1016,2 milliards de Fcfa du budget 2024 revu à 7278,1 milliards de Fcfa, la dotation dédiée au secteur de l’éducation au Cameroun reste loin de la conformité internationale.
Malgré la signature le 20 juin 2024, d’une ordonnance rectificative du budget en cours par le Chef de l’Etat camerounais, Paul Biya. La norme internationale prescrite par l’Unesco recommande aux États de dédier 20% de leur budget annuel au secteur de l’éducation. Et au Cameroun, le quota reste en deçà malgré de légers ajustements observés au niveau du budget de la plupart des départements ministériels chargés de l’éducation. Selon les termes du collectif budgétaire 2024, les ministères dédiés à l’éducation devraient recevoir respectivement, 556,7 milliards de Fcfa pour les enseignements secondaires; l’Education de Base (297,3 milliards), l’Enseignement supérieur (81,7 milliards), l’Emploi et la formation professionnelle (28,8 milliards de Fcfa), Sports et éducation physique (25 milliards),enfin le ministère de la Jeunesse et de l’Education civique (26,7 milliards de Fcfa).
Si des variables sont perçues au niveau des montants à mettre à la disposition des différents acteurs éducatifs. Pour le cas spécifique des enseignants secondaires, l’on constate que les 556,7 milliards de Fcfa consacrés par le budget révisé de 2024, constituent la plus grosse dotation depuis les quatres dernières années, soit 78,9 milliards de Fcfa de plus par rapport aux 477,8 milliards de Fcfa obtenus en 2023. Tel que répartie par la loi de finances rectificative, près de la moitié du budget du Minesec soit 264,8 milliards de Fcfa sera allouée à l’amélioration de la qualité des enseignements et des apprentissages ; 120,5 milliards de Fcfa pour accroître l’accès aux enseignements secondaires et 53,8 milliards pour la gouvernance et la gestion optimale des ressources.
Si pour une certaine opinion ces quelques avancées sont à saluer; pour une autre très critique, les moyens devraient davantage être débloqués pour payer les enseignants, qui se battent au quotidien entre précarité et insécurité à l’école. « c’est autant de choses qui encouragent les fraudes aux examens, la fuite des épreuves et bien d’autres. Faut pas réduire les enseignants à la mendicité », s’indigne un syndicaliste du secteur éducatif ayant requis l’anonymat.
Globalement, le secteur éducatif nécessite un regard pas préférentiel mais particulier car créateur de main d’œuvre locale. Une main d’œuvre qui doit passer par une formation de pointe et dans un cadre optimal d’enseignement.