Gouvernance publique – Les dépenses de biens et services de l’État revues à 487,8 milliards de Fcfa

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De 563,6 milliards de FCFA dans la loi de finances initiale à 487,8 milliards de Fcfa, le train de vie tant critiqué de l’Etat va t’il véritablement lâcher du lest face à l’ordonnance signée le 20 juin 2024 par Paul Biya.

Pour les observateurs, le Chef de l’Etat se montre déterminé à rationaliser les dépenses publiques de fonctionnement de son gouvernement. À l’observation de l’ordonnance signée par Paul Biya, l’on constate que l’État camerounais réduit ses prévisions d’achats de biens et services de plus de 80 milliards de Fcfa.

Détaillée, les dépenses relatives aux  autres services régressent de 70,9 milliards de FCFA; les  frais de transport et de mission  des personnels de l’État chutent de près de 2 milliards de FCFA. Autres frais revue à la baisse, les frais de formation des personnels sont revues à 1,1 milliard de FCFA, 942 millions de FCFA pour les frais « d’entretien et de maintenance , un peu plus de 620 millions de FCFA pour les  frais de relations publiques et de communication et 51,5 millions de FCFA pour les  frais de loyer … Etc.

En dehors des dépenses relatives aux autres services, les les achats de biens affichent une baisse de 4,4 milliards de FCFA, par rapport aux 312,1 milliards de FCFA initiaux. Selon l’ordonnance de collectif budgétaire, le gouvernement entend réaliser des économies de 2,5 milliards de FCFA sur les achats de matières, matériels et fournitures, passant d’une enveloppe initiale de 91,9 milliards de Fcfa à 89,4 milliards de Fcfa. De plus, L’État entend réduire ses factures d’eau, d’électricité, de gaz et d’autres sources d’énergie de 1,5 milliard de FCFA. En outre, et dans le but de promouvoir la production locale, l’Etat projette une réduction des achats de « matériel et fournitures spécifiques » de 360,4 millions de FCFA.

Le 4 janvier 2024, le Secrétaire général de la Présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh rappelait au gouvernement, les instructions et les orientations du chef de l’Etat en matière de dépense publique, «… J’ai l’honneur de vous réitérer ses très hautes instructions [ Paul Biya] prescrivant aux chefs de départements ministériels et aux gestionnaires de crédit de toutes les autres entités publiques, de limiter substantiellement la création des comités/groupes de travail et les dépenses y afférentes, les missions à l’étranger ainsi que les achats de véhicules de fonction et les dépenses de carburant ».

Par cette missive adressé au Secrétaire Général de la Primature, Séraphin Magloire Fouda. Etoudi interpellait les différents acteurs de la chaîne de dépense publique qui se sont souvent illustrées avec des dépenses dites fantaisistes. Des dépenses incongrues dans un pays marqué par un coût de la vie qui ne cesse de se détériorer, par une quête de financements pour réaliser des projets de développement afin de lutter contre la pauvreté endémique au Cameroun. Une situation qui devrait imposer à l’État de revoir ses priorités afin de faire face aux chocs à la fois endogènes et exogènes. .

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