Énergies renouvelables – Le Cameroun va capter jusqu’à 250 000 USD de subventions venus de la Banque Mondiale et de ses partenaires

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Destinés à soutenir les acteurs du secteur des énergies renouvelables, ces fonds sont intégrés au projet régional d’accès à l’électricité hors réseau (Rogeap) et tombent à point nommé, dans un contexte où les autorités camerounaises projettent une contribution de ce secteur à 25% d’ici 2030.

Dans le détail du communiqué signé le 12 juin 2024 par Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’Eau et l’Energie, les subventions accordées par la Banque mondiale s’articulent autour de trois catégories. Primo, la catégorie de type contrepartie qui est comprise entre 10 000 USD à 25 000 USD. Ici, l’objectif visé est le soutien aux jeunes entreprises prometteuses.

Secundo, la catégorie dite d’entrée de marché est comprise entre 25 000 USD et 150 000 USD. Et enfin la dernière, qui repose essentiellement sur la performance, est comprise entre 150 000 USD et 250 000 USD; elle est dédiée aux entreprises de marché difficile. Si Gaston Eloundou Essomba indiquait le 03 mai 2024 que, malgré les efforts conjugués des pouvoirs publics, des sociétés privées et des partenaires au développement, la part des énergies renouvelables reste encore en deçà de 5%. La contribution de la Banque mondiale via le projet régional d’accès à l’électricité hors réseau (Rogeap) devrait jouer un rôle non négligeable dans l’atteinte de l’objectif 1500 mégawatts d’ici 2035.

Bien que le Rogeap vise à accroître l’accès à l’électricité pour les ménages, les entreprises… à partir des systèmes solaires photovoltaïques, en prenant appuie sur accompagnement des initiatives privées, Arnaud Kouadio, expert de suivi-évaluation du Rogeap souligne qu’il est impératif pour le secteur bancaire de voir le secteur solaire comme une opportunité d’affaires. Outre les ménages et les entreprises, le projet Rogeap vise à améliorer l’accès à l’énergie durable en créant un marché régional pour les produits solaires hors réseau et en soutenant les diverses parties prenantes de toute la chaîne de valeur, à savoir : les gouvernements, le secteur privé, les institutions financières, et même les utilisateurs finaux que sont tout aussi les ménages, les entreprises, ainsi que les établissements de santé publique et d’éducation.

Fort d’une telle couverture, la Banque mondiale déploie le Rogeap dans 15 pays de la Cedeao et trois pays de la Cemac à savoir le Cameroun, le Tchad et la RCA. Un projet financé conjointement par la Banque mondiale, le Fonds de technologie propre et la Direction générale de la coopération internationale (DGIS) des Pays-Bas, pour une somme estimée à plus 330 millions de dollars. Pour le cas spécifique du Cameroun, ce projet se trouve bien accolé à la stratégie énergétique élaborée par le Gouvernement camerounais; une stratégie articulée autour de deux grands axes à savoir le développement de 50 mini centrales hydroélectriques et la promotion de l’énergie solaire photovoltaïque. En effet, et même si le chemin à parcourir reste immense, le solaire est une piste qui nécessite d’être suffisamment exploré.

D’ailleurs, et selon les chiffres publiés en 2016 par l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena), l’irradiation solaire moyenne au Cameroun est d’environ 5kWh/m2/jour, pas très loin de la moyenne africaine située à 5,8 kWh/m2/jour. Avec un tel potentiel, le secteur des énergies renouvelables permettrait sûrement, de combler le gap en énergie électrique dont le taux d’accès actuel est de 40 % en milieu rural et de 90% en zone urbaine.

In fine, l’apport des énergies renouvelables va sans doute relever la qualité de l’offre énergétique au Cameroun, le domaine étant de nombreuses opportunités comme le rappelait Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’eau et de l’énergie le 18 août 2023 à Yaoundé. C’était à l’occasion des travaux de lancement du projet régional d’accès à l’électricité hors réseau (ROGEAP).

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