Zone Cemac – Malgré une proposition d’injection de 120 milliards FCFA, le refinancement de la Beac n’attire pas les banques

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Déterminée à assécher les banques, et après plus d’un an de suspension des opérations d’injection de liquidité dans le circuit bancaire de la Cemac, la reprise n’a pu capter que 45,8% de taux de souscription.

À l’analyse des résultats de la première offre de refinancement lancée le 11 juin 2024, la banque centrale révèle que, sur une enveloppe de 120 milliards FCFA proposée aux banques, seulement 55 milliards FCFA ont été sollicités et servis à quatre établissements de crédit ayant exprimé des besoins de liquidité. Une situation qui exprime davantage le refus des banques à se refinancer auprès de la Beac ; ceci dans un contexte marqué par le maintien de la politique d’austérité monétaire mise en œuvre depuis 2021 par l’institution bancaire sous-régionale.

Si les responsables de la Beac expliquent que la réduction puis la suspension des injections de liquidité dans le circuit bancaire avait pour but de réduire la proportion de 20% liée à l’inflation d’origine monétaire ; les banques quant continuent de bouder. En effet, depuis février 2023, les opérations d’injection de liquidité dans le circuit bancaire de la Cemac avaient été suspendues par la Beac. À cet effet, le volume des opérations hebdomadaires d’injection de liquidité passait de 250 milliards FCFA à 50 milliards FCFA. Un état de chose qui avait impacté négativement sur les agents économiques, en restreignant l’accès aux financements non seulement pour les États, les particuliers et même pour opérateurs économiques. Alors que le taux de souscription à la première offre de refinancement n’a pas pu atteindre 50%, du côté de la banque centrale, aucune indication n’est faite sur la périodicité de cette reprise des injections.

Globalement, les banques de la sous-région Cemac semblent s’être habituées aux mécanismes imposés par la banque centrale depuis 2021. Entre durcissement des conditions d’accès aux instruments de refinancement, hausse des principaux taux directeurs, suspension et reprise indéterminée des opérations d’injection de liquidité ; les banques de la sous-région continuent de voir leurs coffres forts ponctionnées via l’intensification des opérations de reprise de liquidité dans les établissements de crédit et le lancement des émissions des bons de la Beac.

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