Recettes routières – Le Cameroun perd une moyenne de 4 milliards Fcfa par an sur ses différents péages

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L’information est contenue dans un rapport d’analyse réalisé par le Fonds Routier avec l’appui technique de L’institut national de la statistique.

Parmi les goulots d’étranglement identifiés, le rapport note népotisme, corruption, mauvaise gouvernance, trafic d’influence…Etc. Autant de facteurs qui plombent la collecte du droit de péage.

Potentiellement attendues à 12,052 milliards de fcfa fin 2022; les recettes liées au droit de péage n’ont rapporté que 8,725 milliards de Fcfa, soit un gap de 3,326 milliards de fcfa qui n’a pas pu être capté par le Trésor Public camerounais. À l’image de l’exercice 2022, fin 2023, sur les 12,434 milliards de recettes potentielles espérées, seulement 9,002 milliards de fcfa ont pu être collectés, soit une différence de 3,432 milliards de Fcfa disparus du circuit de collecte et de traitement.

À travers différents graphiques révèle, le rapport du Fonds Routier indique que, sur la période 2018-2023, le taux de déperdition annuel s’est hissé à 28%, soit un repli de 9,4 points par rapport à l’étude de 2015. En effet, sur les six années, sur les 62,646 milliards de Fcfa attendus dans les caisses du Trésor Public; seuls 45,421 milliards de Fcfa ont été captés, soit une somme de 17,225 milliards de Fcfa qui a été distraite.

Face à ces pertes astronomiques et afin d’y remédier, les différents acteurs sectoriels se sont concertés le 12 juin 2024 lors d’un atelier. Objectif affiché, proposer des solutions innovantes et adéquates à la sécurisation des recettes du péage routier. « Évaluation de la performance du système de collecte et de reversement des ressources issues du droit de péage routier affectées au guichet entretien du Fonds Routier », tel était le thème de cet atelier. Alors que plusieurs acteurs interviennent dans la gestion du droit de péage routier, plusieurs recommandations ont été proposées, le temps d’une appréciation par les administrations tutélaires au Fonds Routier.

De manière non exhaustive, et à l’endroit du ministères des finances, il est donc proposé, d’accentuer le processus d’informatisation des postes de péage en cours; de procéder à l’automatisation des péages ayant produit des recettes annuelles supérieures à 100 milliards de fcfa entre 2018 et 2021. Ici l’on parle notamment des péages de Biamo par Bafia, Batoufam, Bayangam, Lala, Mangoum et Baleveng. De plus, l’on évoque, d’améliorer le processus de contrôle et de collecte via l’installation d’un système de comptage automatique de véhicules au niveau des péages manuels; de veiller à la réduction des délais de transmission des écritures comptables, ce qui devrait faciliter la comptabilisation mensuelle des recettes collectées.

À l’endroit du ministère des travaux publics, deux grandes propositions ont été faites, notamment de veiller non seulement à l’entretien permanent du réseau routier inter urbain afin d’améliorer le niveau de satisfaction des usagers payeurs; mais aussi d’impulser une dynamique de transparence et de collaboration accrue.

Au niveau du Programme de Sécurisation des Recettes Routières, il est proposé de planifier le nombre de tickets de péage à commander en début d’année, afin à l’Imprimerie Nationale d’anticiper sur des éventuels retards; de prévoir un canal de dénonciation directe pour les usagers en cas de mauvaise pratique observée chez les agents péagistes.

Autres propositions, l’on citera l’accroissement de la sensibilisation auprès des usagers, afin de limiter la fraude aux postes de péage; sans omettre de veiller à ce que les chefs de postes de péage soient présents au poste et ce de façon permanente.

In fine, c’est sur cette bagatelle de propositions que s’est refermé l’atelier dont les travaux ont été ouverts par Yaouba Abdoulaye, Président du comité de gestion du Fonds Routier, par ailleurs ministre délégué auprès du ministre des finances, Louis Paul Motaze. Lequel avait à sa suite, Armand Ndjodom, Secrétaire d’État auprès du ministre des travaux publics et Aubin Essaïe Moussa, Administrateur Directeur Général du Fonds Routier.

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