C’est l’un des principaux enjeux de l’atelier tenu le 29 mai 2024 à Yaoundé par les services du ministère du Travail et de la Sécurité Sociale, lequel a mobilisé une vingtaine d’hommes et de femmes de médias.
Dans le prolongement de l’action initiée depuis 2021 par le ministère du Travail et de la Sécurité Sociale sur les questions liées au travail décent et à son applicabilité; face à l’ignorance observée auprès de certains acteurs du milieu du travail, les objectifs de l’atelier se sont structuré non seulement autour de la vulgarisation des idéaux de travail décent, de justice sociale, et de protection des plus vulnérables comme voulu par le Président de la République, Paul Biya ; mais aussi sur la contribution des médias à la consolidation des initiatives gouvernementales en matière de protection des travailleurs et des emplois.
Abordant la thématique sur la « Présentation des 51 conventions ratifiées par le Cameroun et l’impact de leur violation sur l’économie camerounaise », Salomé Angélique Ahanda Mbouzie épse Abah, Chef de la Division des Normes et de la Coopération Internationale du Travail et Représentant du ministre du travail, Grégoire Owona; a souligné que la justice sociale est un idéal mais le travail décent une réalité. Une assertion qui justifie certainement la présence du Cameroun comme membre de l’Organisation Mondiale du Travail depuis 1960 et la ratification à date de 51 conventions.
Alors que les normes internationales du travail ratifiées par le Cameroun sont parfois méconnues du grand public, les médias constituent une plate-forme d’éducation et d’information pour les masses, l’objectif étant de familiariser le grand nombre à la compréhension de certaines notions et à leur mode d’application. À cet effet, dans la présentation relative aux « Relations professionnelles et la promotion du travail décent dans le journalisme », Galega Njiwan, Conseiller Technique n°2 au ministère du travail a rappelé, faisant une corrélation avec la Convention Collective Nationale des journalistes et des Professionnels des Métiers connexes de la Communication Sociale de 2013 que, les professionnels des médias toutes formes confondues devraient, «… S’abstenir de toutes pratiques contraires aux règles éthiques et déontologiques… tout en effectuant un travail toujours compatible avec la dignité humaine, lequel prend en compte la clause de conscience ».
Malgré le tripartisme de l’Organisation Internationale du Travail (gouvernements travailleurs et employeurs), l’institution internationale fondée en 1919 s’est donnée pour leitmotiv de, «… Promouvoir les possibilités pour les femmes et les hommes d’obtenir un travail décent et productif, dans des conditions de liberté, d’équité, de sécurité et de dignité » a renseigné Yen Njoya Mouhamad, Chargé d’Etudes Assistant à la Division des Normes et de la Coopération Internationale du Travail au Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale, dans son exposé sur les « Normes; principes et droits fondamentaux au travail».
Un exposé qui a fait une part belle à la Déclaration de 1998 relative aux principes et droits fondamentaux au travail; laquelle impose aux États membres de l’Organisation Internationale du Travail, de respecter et de promouvoir cinq catégories de principes et de droits essentiels à la dignité et l’intégrité de tous les travailleurs de manière constante.