Le Cameroun devient le centre névralgique du ferroviaire africain avec la tenue de la troisième édition du Congrès africain du ferroviaire numérique à Yaoundé, visant à intégrer le digital dans le développement du secteur.
Du 28 au 30 mai 2024 à Yaoundé, la capitale politique du Cameroun, s’est transformée en un hub continental pour le ferroviaire avec la tenue de la troisième édition du Congrès africain du ferroviaire numérique. Organisé par Cameroon Railways (CAMRAIL) et l’Union internationale des Chemins de fer (UIC), l’événement a été inauguré par le Premier Ministre camerounais, Joseph DION NGUTE, sous le thème « Le digital : un défi pour booster la chaîne de valeur du ferroviaire ».
Ce congrès vise à positionner le digital au cœur des stratégies de développement et d’exploitation des infrastructures ferroviaires en Afrique. Les participants sont appelés à identifier de grands projets et à établir des synergies entre les écosystèmes ferroviaire, industriel et numérique du continent. « L’UIC et la CUA sont prêtes à en faire un point de rencontre régulier pour le secteur ferroviaire africain, » a déclaré un porte-parole de l’UIC.
Le congrès s’inscrit dans la stratégie de développement du rail en Afrique de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, qui comprend le projet de réseau ferroviaire intégré à grande vitesse visant à intégrer physiquement et économiquement l’Afrique.
Après les succès des deux premiers sommets à Cape Town et Tunis, ce troisième congrès entend poursuivre la dynamique de numérisation du secteur ferroviaire africain. La « Déclaration de Tunis sur la numérisation dans le secteur ferroviaire » a établi huit mesures essentielles pour promouvoir la numérisation, y compris la migration vers de nouveaux systèmes de communication et la création d’un espace de données commun pour une mobilité durable.
Le congrès de Yaoundé vise à promouvoir les actions phares de l’Agenda 2063 et à montrer comment la numérisation peut faciliter sa mise en œuvre. Le contexte africain, déjà avancé dans certaines applications numériques comme les paiements mobiles, offre un terrain propice pour un développement rapide de la digitalisation dans le secteur ferroviaire.
Cassandra EYADA