Malgré le risque d’un nouvel échec, la banque de développement de États de l’Afrique Centrale (Bdeac) a de nouveau émis des offres de vente de titres sur le compartiment obligataire de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) au cours de la séance de cotation du 27 mai 2024.
Selon les analystes financiers, le fait que ces titres de la banque sous-régionale ne soient jusqu’ici pas vendus, relève de la qualité du marché; lequel ne donne pas des conditions très favorables pour acheter et revendre rapidement les titres concernés. Bien que cette illiquidité soit perceptible, la Bdeac reste certaine de mettre la main sur des potentiels acquéreurs et vendre ainsi ses 1,7 million d’obligations.
D’après l’institution bancaire, les titres sont revendus au prix unitaire de 10 000 Fcfa pour les 7 95 000 titres « BDEAC 5,45% NET 2020-2027 » et pour les 500 000 titres « BDEAC 5,6% NET 2021-2028 »; 9 995 Fcfa pour les 500 000 titres « BDEAC 6% NET 2022-2029 ». Au sujet des derniers titres mentionnés, ils affichent une décote de 5 fcfa et la Bdeac affirme même, «… Qu’ une fois les 500 000 titres achetés … les nouveaux acquéreurs en plus des intérêts payés annuellement percevront une petite plus-value sur le remboursement du capital de l’emprunt ».
Soldée par un échec, la séance de cotation du 27 mai 2024 n’a enregistré aucune transaction et à date l’on dénombre plusieurs offres d’achat et de vente des titres logés en suspens dans les sociétés de bourse.
Parmi celles-ci, l’on note les actions en achat de la Société Africaine Forestière et Agricole du Cameroun (10 actions), de la Société des eaux minérales du Cameroun (37 actions) et 25 actions pour Bange. Au niveau des titres offerts sur le marché, la Société des eaux minérales du Cameroun est présente avec 21 actions; la Société Africaine Forestière et Agricole du Cameroun offre 144 actions; La Régionale 96 actions, 1483 actions pour la Société camerounaise de Palmeraies et 67 actions pour la Société Commerciale Gabonaise de Réassurance.
En sommes, plus un actif est illiquide, plus la difficulté est grande, et malgré le caractère rude du marché des titres, la Bdeac est prête à explorer tous les mécanismes pour attirer des acquéreurs pour ses titres placés à la vente sur le marché secondaire.
