Avec un investissement de 4,5 millions de FCFA, Lucien Michel Fezeu, un jeune ingénieur camerounais, lance « Babana 237 », la première moto électrique conçue au Cameroun. Dotée d’un moteur de 0,8 kilowatts et d’un système de limitation de vitesse, cette innovation vise à réduire les accidents tout en offrant une autonomie de 120 km.
Dans les rues animées de Yaoundé, une nouvelle silhouette se dessine parmi les véhicules traditionnels : la « Babana 237 », une moto électrique née de l’ingéniosité de Lucien Michel Fezeu. Ce jeune ingénieur, armé de détermination et d’une vision pour l’avenir de la mobilité au Cameroun, a investi 4,5 millions de FCFA pour donner vie à son projet, vendant chaque unité à 500 000 FCFA.
Fezeu, dans la trentaine, a passé plusieurs années à peaufiner son prototype depuis 2016. « C’est une moto qui a une carte électronique entraînée par une roue motrice, elle-même mise en mouvement par un moteur. Le réservoir permet de protéger la carte électronique et la batterie qui est montée avec des accumulateurs recyclés », explique-t-il. Son engagement envers l’environnement est évident : il utilise des accumulateurs recyclés pour les premières batteries, avant de passer à des modèles plus avancés à base de lithium.
La « Babana 237 » promet une autonomie de 120 km avant nécessité de recharge, une caractéristique attrayante pour les usagers soucieux de l’environnement et de l’économie. De plus, l’absence de besoin de vidange et la limitation de vitesse à 80 km/h positionnent cette moto comme un choix responsable pour la sécurité routière.
Fezeu ne s’arrête pas là. En tant qu’ingénieur électricien, il travaille sur le développement d’une infrastructure de recharge adaptée, incluant des bornes photovoltaïques et à énergie hybride. « Nous concevons actuellement une technologie appropriée avec des bornes de recharge qui permettront à chaque utilisateur de recharger facilement sa moto », précise-t-il, soulignant son ambition de faciliter l’adoption de la moto électrique.
Le créateur de la « Babana 237 » est actuellement en quête de financements pour passer à la production de masse. Il est convaincu qu’une production accrue pourrait non seulement répondre à la demande croissante mais aussi stimuler l’économie locale en créant des activités en chaîne de valeurs.
La « Babana 237 » est plus qu’une moto ; c’est le symbole d’une révolution dans la mobilité urbaine au Cameroun, portée par l’innovation et un engagement envers l’environnement. Avec le soutien nécessaire, Fezeu et sa moto électrique pourraient révolutionner les modes de déplacement au Cameroun.
Cassandra EYADA
