C’est du moins le regard posé par El Hadj Oumarou Hammasselbe,Grand conseiller à la communauté urbaine de Garoua, et par ailleurs membre permanent de la commission régionale permanente du parti au pouvoir dans le Nord.
Selon l’homme politique, alors que les produits locaux camerounais prennent de la côte à l’international, ceci devrait être perçu comme de nouvelles sources de motivation à mettre à l’actif des collectivités territoriales décentralisées. Explorant le segment dédié à la production, il dénote que 70 produits made in Cameroon sont désormais exempts de toutes procédures au moment de leur exportation au sein de la Zone de libre-échange continentale africaine.
Avec 9 nouvelles entreprises camerounaises détentrices du passeport de libre circulation en zone Cemac, lesquelles bénéficient pour la 7e fois du régime préférentiel depuis 2014; le Cameroun est de plus en plus visible sur la scène africaine avec plus de 70 entreprises relevant du tissu industriel pour un total de 1080 produits, ce qui fait du pays, le premier pôle de production dans la sous région Afrique Centrale. Une aubaine à saisir par les collectivités territoriales décentralisées du fait de l’acquisition d’agréments au régime préférentiel de Cemac à laquelle le Cameroun est membre,commente le Grand Conseiller de la Communauté urbaine de Garoua.
Du pétrole à la métallurgie, en passant par l’agroalimentaire, le domaine de l’emballage, la viniculture et autres, l’élite politique estime que, nombreux sont ces secteurs dans lesquels les CTDs peuvent exceller pour asseoir leur santé financière. Cela se fait dans un contexte où les entreprises agréées ne seront plus confrontées aux procédures complexes de détermination de l’origine, ceci au moment d’exporter leurs produits au sein de la Zone de libre-échange continentale africaine.
Alors même que le Ministre du commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana affirmait au cours d’une cérémonie que, «… les détenteurs d’agrément au régime préférentiel bénéficient d’une prime à l’exportation et à la valorisation de leur produit sur les marchés » ; El Hadj Oumarou Hammasselbe assure que cet avantage est une niche favorable qui permettra aux collectivités territoriales décentralisées d’avoir de l’or entre les mains. Selon lui, un régime préférentiel favorise l’élaboration de plans communaux ou régionaux de développement. Dans leurs mises en œuvre, la labellisation des produits locaux est assurée ainsi que le marketing territorial; une initiative capable de d’impulser des attractions ou curiosités touristiques.
Au demeurant, El Hadj Oumarou Hammasselbe souligne que la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine depuis le 1er janvier 2021 est aussi une ouverture dédiée aux collectivités territoriales décentralisées pour, non seulement promouvoir des emplois et densifier le tissu commercial, mais aussi c’est un élément stratégique pour créer la proximité, la confiance entre les élus communaux et les populations.