Réuni en sa 2ème session le 16 mai 2024 et sous la présidence de l’Honorable Rosette Ayayi, le Comité national de suivi de l’exécution physico-financière du budget d’investissement public révèle que celui-ci a enregistré un taux d’exécution de 63,55% à fin 2023, des résultats mitigés à l’observation de l’exercice précédent (75,56%).
De l’avis des spécialistes, ces résultats peu satisfaisants peuvent être mis en corrélation avec non seulement les contraintes liées à la contractualisation des projets conformément aux dispositions réglementaires applicables (le cas de la passation de certains marchés pluriannuels sur les crédits de paiement (CP) en lieu et place des autorisations d’engagement) mais aussi à la signature de certains avenants avec une incidence financière au-delà du plafond prévu par les dispositions du Code des Marchés Publics.
Outre le non-respect des plans de passation des marchés, ces mêmes spécialités évoquent l’inflation dont la conséquence immédiate est la hausse des coûts tant sur les produits locaux que sur les produits importés; la crise sécuritaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest et même les lenteurs dans l’exécution physique de certains projets à financement conjoint dont les corollaires sont généralement l’abandon des chantiers et la faible appropriation des procédures d’exécution… Etc.
Alors que le comité a engagé les parties à se mettre à niveau afin que le PIB 2024 soit des plus satisfaisants; l’on retient, qu’initialement validé à 1386,8 milliards de Fcfa, le PIB 2023 avait été revu à 1359,3 milliards de Fcfa conformément à la modification de la loi de finance de juin 2023. Sur la foi des données révélées par le comité de suivi-évaluation, l’on constate que le taux d’engagement financier du PIB 2023 est en régression de 19,91 points par rapport à 2022, et s’est hissé à 1025,11 milliards de Fcfa soit 72,26 % en valeur relative. Le même constat est perceptible au niveau du taux de liquidation qui s’est porté à 993,63 milliards de Fcfa (70,04% en valeur relative) soit une diminution de 19,30 points un an auparavant.
Quant à l’exécution financière du BIP, surtout les crédits délégués aux services déconcentrés de l’Etat et transférés aux Collectivités territoriales décentralisées, le comité indique que le taux d’engagement a observé une hausse de 21,7 points pour se hisser à 96,78 % ; le taux de liquidation est passé à 75,86 % et le taux d’exécution physique a atteint 82,54 % au 31 décembre 2022, soit 9,01 points de plus.