12 714 milliards de Fcfa au 1er trimestre 2024, c’est le montant global de la dette publique du Cameroun comme indique la note sur la Conjoncture mensuelle de la dette du Cameroun publiée par la Caisse autonome d’amortissement (CAA).
En hausse de 1,1% (141 milliards de Fcfa) par rapport aux 12 573 milliards de Fcfa de Mars 2023, l’endettement du Cameroun est plus porté par les crédits extérieurs dont l’encours concentre 11 667 milliards de Fcfa soit 58,8% du taux global de la dette, contre les 843 milliards de Fcfa dû aux partenaires nationaux soit 41,2%.
Si courant mars 2023, Adolphe Noah Ndongo, Directeur général de la Caisse Autonome d’amortissement rassurait que le Cameroun dispose d’une marge d’endettement substantielle pour financer d’autres projets et programmes d’investissements porteurs de croissances; la faut tout de même constater que l’endettement au Cameroun est de plus en plus croissant même si celui-ci se situe encore en dessous de 70% du Produit Intérieur brut, le critère de convergence prescrit en zone Cemac
Pour mieux comprendre cette légère hausse, la Cca explique que l’accroissement de la dette est favorisée par la dette de l’administration centrale; laquelle est passée de 11 667 milliards de Fcfa au 1er trimestre 2023 pour se hisser à 11 860 milliards de Fcfa à la même période en 2024, soit une hausse de 193 milliards de Fcfa ( 40% du PIB) en glissement annuel ; ce qui constitue 93,3% de dette directe de l’administration centrale.
À côté de l’administration centrale, la dette des collectivités territoriales décentralisées a connu une très faible hausse à 0,2 milliard de Fcfa pour ressortir à 10,2 milliards de Fcfa au 31 mars 2024; tandis que l’on observe une baisse de l’ordre de 53 milliards de Fcfa soit -5,9% en glissement annuel pour les établissements et entreprises publics dont la dette est évaluée à 843 milliards de Fcfa à fin mars 2024.
D’après la Cca, la baisse observé dans ce segment est tributaire à la dette de la Société nationale de raffinage (Sonara) dont l’encours intérieur s’est établi à 239,9 milliards de Fcfa soit -21,4 milliards de Fcfa contre 412,1 milliards de Fcfa soit -12,4 milliards de Fcfa, une régression totale de 33, 8 milliards de Fcfa entre fin mars 2023 et fin mars 2024.
