CTD/Gari Gombo – Les enjeux d’une inscription sur les listes électorales

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Au-delà d’un simple devoir citoyen, la campagne d’inscription lancée par la mairie de Gari Gombo, de concert avec l’antenne communale du Conseil national de la jeunesse du Cameroun compte s’étendre à d’autres ramifications dans cette commune de 5000 km2 pour 15978 âmes (recensement général de la population 2005).

À la manœuvre de cette opération, le maire de la commune de Gari Gombo et les agents de l’antenne communale du Conseil National de la Jeunesse multiplient les descentes sur le terrain pour mobiliser les couches sociales en âge de voter à s’inscrire massivement sur les listes électorales. D’ailleurs, Hervé Simomori II De Bingue, maire du commun éponyme explique, « S’inscrire sur une liste électorale est un devoir pour tout citoyen camerounais, il est de notre devoir de mobiliser tous les jeunes en âge de voter mais aussi toutes autres couches sociales qui ne sont pas encore inscrites… »

Malgré l’observation de quelques entraves sur le terrain, l’autorité communale rassure, « … Bien que les uns et les autres posent comme postulat, l’absence d’actes de naissance pour justifier leur non-inscription sur les listes électorales, nous travaillons d’arrache-pied pour régler la situation. Il sera question d’établir très rapidement des actes de naissance et par la suite des cartes nationale d’identité afin que les uns et les autres puissent s’inscrire, ne serait-ce qu’avec des récépissés ».

Loin des seuls enjeux électoraux, la campagne d’inscription lancée dans la commune de Gari Gombo permettra de marquer un point d’honneur sur le plan démographique et économique. Dans le détail, il sera tout aussi question de recenser tous les jeunes, leurs secteurs d’activités afin de mieux structurer leur insertion socio-économique. En effet, Gari Gombo est une zone aurifère, forestière et de transit ; situé à environ 300 km de Bertoua et à 60 Km de Yokadouma, cette commune est logée sur le chemin de la route transafricaine car partageant une longue frontière avec la République Centrafricaine.

À propos de la commune de Gari Gombo, il faut indiquer qu’elle a été créée en 1995 et compte 40 villages, 06 hameaux pygmées localisés le long des axes routiers. Pour ce qui est de l’activité économique, celle-ci est essentiellement tributaire de l’agriculture et de l’élevage. Très peu diversifiée, l’agriculture est dominée par la culture du manioc, du bananier plantain et du macabo pour le vivrier et par le cacao et le café pour la culture pérenne. L’élevage est dominé par le petit bétail (caprin et ovin) ; les autres type d’élevage sont marginaux, les bovins quant à eux ne se retrouvent que sporadiquement dans l’espace urbain où L’on trouve une importante communauté musulmane. La volaille est de type traditionnel et se limite à quelques poules et canards.

Activité très peu diversifiée, le commerce concerne généralement le petit bétail et les produits issus de l’agriculture vivrière et maraichers. Le petit commerce des denrées de première nécessité occupe également une place non négligeable. Les principaux lieux d’approvisionnement des populations sont les deux marchés de l’arrondissement (Gari-Gombo et Gribi). Le transport est émergent, et de plus en plus dominé par les mototaxis qui sillonnent les villages et l’activité minière est dominée par l’orpaillage artisanal.

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