C’est l’avis du Fonds Monétaire International qui, dans son rapport sur Perspectives économiques d’Afrique subsaharienne en 2024, indique que le pays de Paul Biya devrait tenir la palme d’or du taux d’inflation le plus élevé en zone Cemac.
Si Yaoundé semble jusqu’ici silencieux à cette nouvelle contradiction des chiffres avec le FMI, il convient de préciser que ces prévisions sont en hausse de 1,9% par rapport au 4 % prévu par le gouvernement camerounais bien avant le réajustement des prix à la pompe. Loin du seuil d’inflation réglementaire de 3%, le taux d’inflation de 5,9% porté par le Cameroun pourrait être justifié par la hausse récente des prix des produits pétroliers, commentent les analystes financiers locaux; une augmentation à la pompe intervenue pour la deuxième fois consécutive en l’espace d’un an, et dont la conséquence est perceptible au niveau des tarifs de transports avec pour incidence, une hausse du coût des produits alimentaires sur le marché.
Alors que les autorités camerounaises s’étaient déjà ravisé courant 2023 pour s’arrimer aux prévisions du Fonds Monétaire International; l’urgence d’une mise à jour des données semble impérative, au moment où l’indice des prix à la consommation prévu dans la Cemac est au-dessus de la norme communautaire (3%) et dépasse les 3,4% projetés dans la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). À l’analyse des prévisions faites par le Fonds Monétaire International pour l’année 2024, le Cameroun, première puissance de la zone Cemac serait suivie par la RCA (4,7%), la Guinée Equatoriale (4,4%), le Congo (3,6%°) et le Tchad (3,1%). Le Gabon étant le seul des six pays qui resterait en deçà de 3% en 2024.
Globalement, au Cameroun de Paul Biya, l’on resterait encore longtemps au-delà du seuil de 3% du taux d’inflation et ce taux d’inflation devrait être maintenu à 5,5% en 2025, tandis que le Tchad et la République centrafricaine affichaient respectivement 4,6% et 3,1%; le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Congo affichaient 2,1%, 1,8% et 3% de taux d’inflation en 2025.