Ladite somme, de 1 016 500 FCFA a été recouvrée pour le Trésor Public via la Commission Nationale Anti-corruption dans le cadre de la Clinique Anti-Corruption organisée dans la région du Sud. Mise sur pied par la Conac, la clinique anti-corruption vise à rapprocher l’Institution des populations ; encourager les dénonciations et assurer la recherche des preuves au cours d’un temps donné, dans une région.
Dans le détail, les travaux de 05 jours au sein de la région du Sud ont permis de toucher du doigt les réalités de la lutte contre la corruption et de mettre en lumière les entités publiques et parapubliques qui s’y livrent via le truchement de personnes physiques. Selon la conac, plusieurs démembrements des services centraux de l’Etat font face à la résurgence d’actes de corruption. Parmi ces services, le secteur de l’éducation de base où extorsion de fonds et immixtion des tiers font la part belle; le cas spécifique de l’Inspecteur d’Arrondissement du MINEDUB d’Ambam et de son époux retraité qui s’immisce dans la gestion du service.
Autre secteur, les transport, les Travaux Publics et les finances où des actes de corruption ont été identifié aux postes de péages d’Abieté (Mengong) et Biyiyem (Ambam) et le pesage de Mekotto (Mintom) ; les Travaux Publics pour la mauvaise exécution des projets ; les Domaines et Affaires Foncières pour la corruption autour de l’établissement des titres fonciers et indemnisations des riverains dans le cadre d’exécution de la construction de l’autoroute Kribi-Lalobe ainsi que le refus de paiement de loyer pour l’immeuble appartenant à un particulier dans la ville d’Ebolowa.
Au niveau des Finances, la Conac a constaté des actes de corruption auprès des postes de perception dans les trésoreries d’Ebolowa et Bipindi et le non-paiement de certains frais (avancements, allocations familiales, etc); la Petite et Moyenne Entreprise pour le détournent des subventions destinées à un GIC.
Dans le secteur des Forces de maintien de l’ordre, des actes de corruption et extorsion ont été perpétrés sur la voie publique au Poste de contrôle mixte de Nemeyong, Bilone, Ngallan et Djob, ainsi que la corruption dans la gestion d’un litige foncier à Zoetélé ; les Collectivités Territoriales Décentralisées ne sont pas en reste avec l’abandon de poste par certains responsables, la réception et le paiement de marchés publics fictifs ou mal exécutés, les recrutements irréguliers dans certaines Communes telles que Sangmélima, Zoetélé, Biwong Bulu et la communauté d’Akate-Metom par Ambam. Si des des individus n’appartenant pas à ces administrations ont été dénoncés pour activité illicite et usurpation de titres; au niveau de l’enseignement secondaire, la gestion de frais de scolarité aux Lycée Technique d’Ebolowa fait débat tout comme le secteur du Commerce où par connivence, certains commerçants véreux vendent des produits impropres à la consommation tel que le poisson pourri.
Côté justice, la Conac observe la corruption dans certains tribunaux et à la Prison Centrale d’Ebolowa ; à l’Administration Territoriale avec des cas de corruption à la sous-préfecture d’Ambam et de Ma’an, ainsi qu’à la désignation des chefs traditionnels dans les villages Nimbomingal et Yop-Ngoulemakong ; à ENEO pour l’extorsion de fonds par ses employés et co-traitants ; à la Santé Publique pour l’encaissement des frais de certains actes (échographie) à l’Hôpital Régionale d’Ebolowa sans délivrance des reçus.
Bien que la Conac soit tenue de protéger ses sources d’information, celle-ci fait état de dénonciations calomnieuses tout en assurant que, «… Les auteurs de dénonciations calomnieuses sont exposés aux poursuites judiciaires tel que prescrit par le texte organique de l’Institution en son article 3 (3) qui indique que la Commission est tenue de protéger ses sources d’information. Toutefois, si la volonté avérée de nuire du dénonciateur est établie, la Commission lève la protection de la source concernée à la demande du Tribunal. »