En hausse de +42%, la trésorerie globale des banques de la CEMAC ressort un excédent au 30 avril 2023 soit 36 % du total bilan.
Selon le rapport sur la politique monétaire de la Beac, cette situation est imputable non seulement à la hausse des dépôts non réemployés mais aussi à la hausse moins que proportionnelle des crédits distribués. Un état des choses complètement différent de la situation qui a prévalu un an plutôt.
Au-delà des excédents bancaires en hausse, les emplois de trésorerie eux aussi ont crû de 2612 milliards pour s’établir à 9 537 milliards de Fcfa contre 6 925 milliards de Fcfa en glissement annuel. En effet, les emplois de trésorerie sont constitués de titres de placement et de transaction, ceux-ci ont atteint 46 % en avril 2023 contre 51 % un an plus tôt, ce qui atteste d’une liquidité pas effective.
Une situation qui commande de relativiser la bonne tenue de l’excédent de trésorerie dont l’encours réel ne pourrait être considéré à 2 214 milliards fcfa. Les emplois de trésorerie comprennent également les opérations à terme (9 %, contre 8 % à fin avril 2022) et les opérations à vue (39 % contre 35 % à fin avril 2022).
En outre, les ressources de trésorerie se sont fixées à 1 999 milliards au 30 avril 2023, contre 1 602 milliards un an auparavant. Elles augmentent de 397 milliards, soit +25 % et sont constituées de ressources à terme à concurrence de 67 % et de ressources à vue à hauteur de 32 %.
Concernant la qualité du portefeuille du système bancaire, elle s’est légèrement améliorée sur un an. En effet, les créances en souffrance se sont situées à 2 062 milliards,représentant 19 % des crédits bruts à fin avril 2023, contre 20 % douze mois auparavant.