Dans une démarche proactive pour transformer la mobilité urbaine, la ville de Yaoundé a franchi une étape cruciale avec la définition du tracé de la phase pilote de son projet de Bus Rapide Transit (BRT). Le corridor, s’étendant sur 22 km du nord au sud de la capitale, d’Olembe à Ahala, a été présenté lors d’une réunion stratégique à la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY), soulignant l’engagement de la ville dans le projet Mobilité verte de Yaoundé (MoVe Yaoundé), initié le 24 janvier.
Le BRT, surnommé « Trans-Yaoundé », promet d’améliorer considérablement l’efficacité des déplacements urbains avec 28 arrêts prévus et une capacité de 43 000 passagers par jour dès la première phase. L’objectif est de réduire le temps de trajet entre Olembe et Ahala de 15 minutes, passant de 80 à 65 minutes. La CUY anticipe que l’achèvement de la deuxième phase du projet doublera la capacité de transport, atteignant 110 000 passagers quotidiens et un flux de 4 000 passagers par heure et par direction.
Le lancement des travaux est prévu pour 2026, avec une mise en service attendue en 2028, sous réserve de financement. Le coût du projet, estimé à 4,4 milliards de FCFA, est soutenu par l’Union européenne, la France et l’Allemagne. Ce projet ambitieux est conçu pour répondre aux défis posés par l’augmentation démographique et la pollution atmosphérique, exacerbés par les émissions de CO2 du parc automobile.
Le BRT est envisagé comme une solution aux problèmes de sécurité et d’efficacité du système de transport actuel, marqué par des accidents fréquents et une insécurité pour les piétons et les passagers de mototaxis. conçue pour transformer et moderniser le paysage des transports urbains, le BRT réduira certainement , les risques de collisions, contribuant ainsi à une diminution notable du nombre d’accidents.
Le ministère de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu) a annoncé ce projet en 2019, visant à offrir un service de transport moderne qui répond aux besoins des résidents, améliore la qualité de vie, stimule l’économie et renforce la sécurité publique. Il s’inscrit dans un programme plus large de modernisation des transports, incluant la restructuration du réseau de transport public et la mise en œuvre du Plan de mobilité urbaine durable de la CUY d’ici 2035.
Cassandra EYADA