Face à une inflation croissante, le Cameroun a pris des mesures décisives pour alléger le fardeau économique de ses citoyens. Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a annoncé le 11 avril une réduction substantielle des prix du riz, effective dès le 12 avril, suite à l’importation d’une partie significative des 190 000 tonnes de riz négociées avec l’Inde.
Cette initiative a entraîné une baisse de 70 à 90 FCFA par kilogramme pour le riz indien brisé à 25% et 5% de brisure, avec des tarifs révisés à 22 250 FCFA à Douala et 23 000 FCFA à Yaoundé pour le riz à 25% de brisure, et à 23 500 FCFA et 24 000 FCFA respectivement pour le riz à 5% de brisure.
La réduction des prix s’étend au riz pakistanais et thaïlandais, avec des baisses allant jusqu’à 50 FCFA par kilogramme, reflétant l’engagement du gouvernement à maintenir l’accessibilité des denrées essentielles malgré les défis économiques mondiaux. Le ministre a assuré que cette baisse serait appliquée de manière proportionnelle dans toutes les villes du Cameroun, ajustée selon les coûts de transport.
Ces nouvelles tarifications sont le fruit d’« intenses échanges » avec les acteurs de la filière rizicole et font suite à l’importation sans droits de douane de riz indien, une stratégie adoptée pour prévenir les risques de pénurie et maîtriser l’inflation. L’Inde, ayant restreint ses exportations pour protéger son marché national, a accordé en octobre dernier un quota d’importation à sept pays, dont le Cameroun, pour assurer la disponibilité de cette ressource vitale.
Le gouvernement camerounais, conscient de l’importance de la sécurité alimentaire, a ainsi autorisé l’importation de ces 190 000 tonnes de riz, visant à constituer un stock de sécurité national et à stabiliser les prix sur le marché local en ces temps d’inflation.
Cette initiative est une mesure préventive qui reflète une gestion prudente des ressources alimentaires. Elle démontre une planification à long terme et un engagement à assurer que tous les Camerounais, indépendamment des conditions économiques mondiales, aient accès à des aliments de base à un prix raisonnable.
Cassandra EYADA