Pair éducation – Un plaidoyer auprès des partenaires techniques et financiers pour la reconnaissance d’un métier essentiel

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Acteur clé du système de santé communautaire, les pairs éducateurs font face à de nombreuses difficultés dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions, et ce malgré les efforts sans cesse croissants des partenaires sectoriels.

Au cours d’une conférence de presse le 15 Avril 2024, prélude de la Conférence Internationale Francophone sur le VIH, les hépatites, la santé sexuelle et les infections émergentes (AFRAVIH), les acteurs ont indiqué que le plaidoyer mené vis à vis des partenaires visent à mobiliser plus de fonds pour financer la santé et les agents communautaires, mettre en place des mécanismes pour reconnaître le métier de pair éducateur comme profession mais aussi, élaborer une stratégie afin d’intégrer les pairs éducateurs dans l’organigramme de la pyramide sanitaire.

Alors que la liste des difficultés auxquelles font face les pairs éducateurs est loin d’être exhaustive, non-reconnaissance officielle du statut des pairs éducateurs, salaires très bas ( entre 35 000 et 50 000 Fcfa), précarité considérable de l’habitat… Etc; toutes ces lacunes ont pour conséquence un impact négatif sur la pérennité et l’efficacité de leurs actions, ce qui nécessite désormais un changement de paradigme.

Afin de garantir l’amélioration des conditions de travail et de vie des pairs éducateurs, il sera désormais question de travailler étroitement avec les organisations à base communautaire pour la mise en place d’un cursus de formation vers une certification ; de définir un référentiel d’intervention des pairs éducateurs à toutes les étapes du parcours de soins, de la certification au statut professionnel en passant par un cadre d’intervention et par la sécurité des intervenants ; de garantir un régime de protection sociale aux pairs éducateurs dans le prolongement de la reconnaissance de leur statut professionnel.

À propos des pairs éducateurs, il convient de préciser que ces sont des agents de santé communautaires, des agents de terrain provenant des groupes de population clés. Ceux-ci ont pour rôle d’améliorer l’utilisation des services de soins, de contribuer à la réduction des inégalités en matière de santé en offrant une qualité élevée de services afin d’accroître les résultats globaux en matière de santé. Ils jouent un rôle crucial dans toute la chaîne de soins, de la prévention au suivi des individus en travaillant directement avec les populations clés.

Pour rappel, le Fonds Mondial constitue le plus grand intervenant dans le financement de la santé communautaire. Pour le cas du Cameroun, depuis 2003, il a décaissé environ 608 millions d’euros comme indique un rapport d’audit du Fonds mondial daté du 28 octobre 2021 sur les subventions du Fonds mondial au Cameroun.

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