Très présent sur ledit marché depuis 2011, l’Etat gabonais précise par la voix de son ministre des Comptes Publics, Charles M’ba que les fonds recherchés serviront à faire un rattrapage d’investissement et d’équipements parce que le pays manque de routes, de ponts, d’écoles, d’universités… Etc.
Dans le détail, c’est 424 milliards en Bons de Trésor Assimilables et 430 milliards en Obligations de Trésor Assimilables qui seront collectés dans un marché sous-régional qui constitue la principale source de financements de l’économie gabonaise (près de 6 500 milliards de FCFA déjà levés à date).
Comme stratégie pour lever ces fonds, le Gabon procède à une opération de charme vis-à -vis des investisseurs sous-régionaux.
De passage à Douala, la capitale économique du Cameroun le 28 mars 2024, le ministre gabonais des comptes publics, Charles M’ba a indiqué que son pays comptait sur son antériorité sur le marché des valeurs du trésor mais également sur un autre pilier, la politique de la transparence. En effet, depuis les 10 dernières années, le Gabon n’a jamais été en défaut de paiement de ses créances, ce qui a renforcé sa crédibilité aux yeux des investisseurs; de plus grâce à la transparence, «… Chacun voit bien que les fonds que nous levons, vont bien aux objets que nous avons indiqués », a martelé Charles M’ba.
Constant et permanent sur le marché sous-régional, l’Etat gabonais affiche sa préférence au regard des avantages qui en découlent. En fait, «… Nous levons plus ici, puisqu’en eurobond, nous sommes dans l’ordre de 400 milliards de FCFA, quand nous sommes à 6500 milliards de FCFA pour les marchés qui sont concernés ici… Nous voulons plutôt participer à l’animation de l’activité dans notre région… nous avons une monnaie commune… La question de change est écartée… Voilà quelques intérêts simples et basiques qui font que nous voulons développer la levée de fonds sur nos marchés régionaux » soulignent les autorités gabonaises pour expliquer le choix du marché sous-régional.
Malgré une conjoncture économique difficile, à Libreville, l’on reste convaincu de la levée des 854 milliards de FCFA. Par là, entre le faire et ne pas le faire, le choix est très vite opéré, et la confiance est la boussole qui guide la motivation. «… Nous avons besoin d’argent pour développer notre pays… nous nous attelons à présenter aux investisseurs des conditions de loyauté, de transparence…le plus important pour nous est de trouver les moyens pour construire les équipements, pour la croissance et l’amélioration des conditions de vie de nos populations » assure, Charles M’ba, mandataire de l’Etat du Gabon.