Soumettre la problématique liée à l’employabilité des jeunes médecins au Cameroun, dresser un état des lieux et baliser la voie aux perspectives de ce corps de métier; ainsi se décline les enjeux de l’assemblée générale extraordinaire de l’Ordre National des Médecins du Cameroun qui se tient le 05 Avril 2024.
Après moult tergiversations, l’ordre national des médecins savoure une certaine tranquillité et se projette désormais vers de nouveaux horizons. Désormais sous le magistère du Dr Rodolphe Fonkoua, la plate-forme des médecins camerounais souhaite se pencher sur les défis du secteur et la place à donner à l’emploi du jeune médecin dans un contexte de « fuite permanente de cerveaux ».
À travers des exposés, des échanges-débats, des expositions et des stands, il est question non seulement de rappeler le rôle du médecin dans la société, de poser le diagnostic de la prise en compte de sa fonction de manière globale mais aussi d’exposer les multiples innovations du secteur de la santé. Cette assemblée générale extraordinaire tombe à pic pour le nouveau bureau qui entend mettre en œuvre son plan d’action.
Parmi les réformes portées par le nouveau président de l’ordre, on peut noter de manière non exhaustive, la création d’une cellule permanente d’accueil et d’information du jeune médecin au sein du secrétariat de l’Ordre; l’introduction des cours magistraux d’éthique et de déontologie en fin de cycle de formation de médecine; l’instauration d’un profil de carrière pour les médecins fonctionnaires et l’assistance judiciaire aux médecins agressés dans l’exercice de leurs fonctions ou traduits devant les juridictions.
Il ambitionne également de promouvoir une « médecine de qualité », au moment où le lien de confiance entre les usagers et les professionnels de santé s’est considérablement détérioré.
Autre réforme, l’organisation régulière des journées médicales du Cameroun afin de permettre aux hommes et femmes en blouse d’acquérir, de maintenir, de mettre à jour, d’améliorer et d’approfondir leurs compétences professionnelles et déontologiques face à l’exercice de la médecine.
