6ème cimenterie dans le paysage du ciment au Cameroun, le groupe portugais a discrètement lancé la commercialisation de ses produits depuis le mois de juin 2023 ; la ville de Kribi ayant servi de base du fait de la cimenterie construite par le groupe éponyme dans la zone industrialo-portuaire.
Alors qu’aucune information ne filtre sur le montant de l’investissement consenti par la filiale camerounaise du portugais Cimpor, les consommateurs locaux découvrent la présence de deux nouveaux produits sur les étals des quincailleries. Au niveau de la ville de Kribi, le ciment de marque Powercem 32.5 partage aisément la concurrence des autres ciments, « cela fait plus d’une semaine que des camions remorques nous approvisionnent de ce produit », nous confient quelques propriétaires de quincailleries rencontrés dans la ville.
Si le dernier né de la société Cimpor, le ciment Powercem 32.5 fait exclusivement son entrée en matière dans la cité balnéaire, le ciment de marque Powercem 42.5 lui semble se frotter aux autres ciments dans les grandes villes du Cameroun depuis 10 mois, le mois de juin 2023 étant la référence révèle une indiscrétion au sein de la structure. Avec une capacité de production installée d’un million de tonnes chaque année, l’arrivée de ce nouveau fournisseur vient fournir la demande nationale à 8,4 millions de tonnes contre 8 millions de tonnes exprimés pour couvrir le besoin local.
Dans un environnement aussi concurrentiel et marqué par l’existence de grandes enseignes telles que Cimencam (2,3 millions de tonnes), Dangote Cement Cameroon (1,5 millions de tonnes), Cimaf (1,5 million de tonnes), Medcem Cameroun (600 000 tonnes) et Mira Company (1,5 million de tonnes ; la venue de Cimpor dans le secteur, si elle comble la demande nationale, pose encore le problème du coût du sac de ciment.
Même si Cimpor pratique une fourchette de prix située entre 5100 FCFA et 5 300 FCFA pour le sac de 42,5 de 50 kg ; depuis 2015, le prix du sac de ciment de 50 kg semble toujours élevé s’indignent certains consommateurs ; d’ailleurs le parallèle est vite fait avec d’autres pays.
Face à l’intensification des plaintes exprimées par les consommateurs, lesquels n’arrivent pas à comprendre que la demande soit couverte et que les coûts soient toujours exorbitants malgré la concurrence perceptible sur le marché ; les pouvoirs publics camerounais justifient cet état de chose par les importations du clinker. Pour le Gouvernement, l’importation du clinker augmente les coûts de production au niveau des industries. Bien plus, les autorités mettent également en évidence de probables complots entre les commerçants afin d’exercer des prix toujours aussi élevés, une situation dont le ministère du commerce devrait se saisir pour éclairer les consommateurs.
